Grâce à un doublé d’Antoine Griezmann, la France a battu l’Allemagne (2-0) et s’est qualifiée pour la finale de l’Euro. Les Bleus devront vaincre le Portugal pour s’offrir leur troisième titre continental.
Les destins les plus remarquables sont souvent ceux que le rêve inspire et que la folie écrit. Depuis le début de cet Euro, de son Euro, cette équipe de France est parfois déroutante, toujours surprenante, rarement sereine mais sans cesse debout. Et déterminée devant l’immense conquête qui l’obsède.
Pour ces Bleus, il s’agissait de devenir grands. C’était le moment. Ils s’en sont emparés. En sortant l’Allemagne (2-0), grâce à un doublé d’Antoine Griezmann, la sélection de Didier Deschamps a mis fin à trois revers de rang face à la Nationalmannschaft en tournoi majeur et s’est offerte le droit d’être là où elle avait (et s’était) donné rendez-vous : en finale, chez elle, face au Portugal, dimanche à Saint-Denis.
Lloris et Griezmann ont porté les Bleus
Gonflés à bloc et survoltés dans une ambiance incandescente, les Bleus se sentaient forts. Ils avaient faim. Mais, après avoir croqué les Allemands dès l’entame de match, ils ont très vite calé. Puis reculé, trop, beaucoup trop, en laissant le ballon aux champions du monde, qui n’en demandaient pas tant pour souffler, se mettre en place et prendre le jeu à leur compte. Mis en grandes difficultés sur le plan tactique, notamment par les déplacements incessants de Draxler et Özil qui offraient des boulevards dans les couloirs à Hector et surtout Kimmich, les Bleus ont serré les dents, plié mais pu compter sur un Hugo Lloris impérial (13e, 14e, 26e, 90e+3, et même sauvé par son montant à la 74e) avant de se redresser et de frapper fort, à un instant où on ne l’attendait pas vraiment. Griezmann, époustouflant de sang-froid et de sérénité, a tout d’abord pris ses responsabilités et transformé le penalty accordé par M. Rizzoli pour une main de Schweinsteiger (45e+2). Avant de définitivement s’imposer comme le grand bonhomme de la compétition en plantant le pion du break (72e), son sixième depuis le début du tournoi. Immense.
Une finale, ça se gagne !
Ces Bleus-là, animés d’une force et d’une conviction intimes, ont désormais l’occasion de rouvrir en grand le livre que leurs prestigieux prédécesseurs ont brillamment illustré, d’y laisser leur trace, indélébile, et de rédiger leur propre page d’histoire. Qu’ils s’en souviennent lorsqu’ils s’avanceront vers l’accomplissement de leur dessein : la plus belle est toujours celle que l’on écrit soi-même.
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