Guinée-Conakry : La dernière sortie médiatique de l’opposition, accusant le président de l’Assemblée nationale, Kory Kondiano, de « gestion opaque de 19 milliards de francs guinéens » à titre de « fonds spéciaux » continue de défrayer la chronique. Une source proche de l’accusé, rectifie.
« Non, ce n’est pas 19 milliards, comme le pense l’opposition. Ce montant a été revu à la baisse. Au lieu de 19 milliards gnf, il s’agit désormais de 9 milliards et plus » comme budget de souveraineté pour le président de l’Assemblée nationale, Claude Kori Kondiano, dit à GuinéeTime ce jeudi, cette source proche de l’Assemblée nationale.
La politique d’austérité entamée par le gouvernement est-il passée par là? L’interlocuteur en fait vite le parallèle.
« Ce sont des gens -députés de l’opposition, ndlr- qui ne viennent pas travailler, sinon ils l’auraient su » dénonce-t-il.
Le porte-parole de l’opposition, lui-même député, Aboubacar Sylla a affirmé que le chef du législatif « dispose aussi de fonds spéciaux qu’on estime à peu près à 19 milliards de francs guinéens, qui sont dépensés dans les mêmes conditions d’opacité, sur un budget de 127 milliards au niveau de l’Assemblée nationale. A peine, la moitié de ce budget est utilisé pour payer les émoluments des députés et les salaires de l’administration parlementaire’’.
Dans les couloirs de l’Assemblée, « on ne veut pas polémiquer » sur le sujet, en somme sur ces accusations de l’opposition contre le président de l’Assemblée nationale. Puisque l’on se « pose la question si l’honorable Claude Kori Kondiano doit expliquer comment gère-t-il son budget de souveraineté »?
L’opposition républicaine, dirigée par le chef de file de l’UFDG, menace de descendre dans les rues ce 4 août. Des manoeuvres sont visiblement déclenchées pour ralentir la machine.
Le député Amadou Damara Camara, président du groupe parlementaire de la mouvance, a rendu une visite informelle à Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG. Il compte retourner dans les heures qui suivent.
Agacée par cette menace, le parti au pouvoir a sauté sur certaines déclarations jugées incitatives au « coup d’Etat » pour alerter l’opinion.