L’Israêl, un Etat boudé par les pays africains depuis la guerre des « Six jours » en 1967, revient en force dans la coopération avec cette partie du monde qui va l’aider à certainement refaire sa santé dans le renforcement de son commerce et sa présence dans les instances internationales.
Le retour de l’Israêl en Afrique, clamé haut et fort par le premier ministre Benjamin Neteyahu lors d’une récente « tournée historique », mais sans atterrir en Guinée, est tout sauf fortuit !
L’Etat hébreu, c’est un secret de polichinelle, a mal à l’Afrique ! Le fait de ne pas lier une relation forte avec l’Afrique, qui compte en termes de voix dans les instances internationales, sonne comme une faiblesse, un retard à absolument rattraper. Quid des échanges commerciaux.
Ce n’est par pour faire des visites touristiques que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a posé valises dans plusieurs capitales du Continent noir. Ou encore à annoncer une allocation financière de 13 millions de dollars (11,7 millions d’euros) en Afrique !
L’Etat hébreu, qui mène une politique vivement critiquée de par le monde entier, liées surtout à « l’occupation des Territoires palestiniens » est en quête d’alliés dans les instances internationales. Ou tout au moins des Etats qui peuvent comprendre sa politique qui, faut-il le rappeler, créé une situation de guerre permanente avec la Palestine. Ce qui endeuille journellement des familles palestiniennes.
Le média américain Vox, en juillet 2014, relayant des statistiques fondées sur les études de l’organisation israélienne de protection des droits de l’homme B’Tselem, « a recensé 8.166 morts liées au conflit, 7.065 Palestiniens et 1.101 Israéliens. […] Dit autrement, pour quinze personnes tuées, treize sont palestiniennes et deux israéliennes. […] Quand vous considérez qu’il y a environ deux fois plus de Palestiniens que d’Israéliens, cela signifie, en gros, qu’un Palestinien a quinze fois plus de probabilité d’être tué dans le conflit qu’un Israélien».
Sur le plan du commerce extérieur, l’Afrique ne représente que 2% du commerce extérieur israélien, selon France24. Comme il est établi que tout Etat a besoin d’échanges avec plus de partenaires pour engranger des ressources et bâtir une forte économie, l’Israêl a un autre intérêt en « resserrant les liens avec l’Afrique ». Sinon la volonté d’expansion de l’Etat hébreu ne serait qu’une simple vue de l’esprit.
Parlant de la coopération bilatérale entre l’Israêl et la Guinée, il faut noter que la partie guinéenne – c’est ce qui nous concerne- ne devrait guère perdre de vue cet aspect de la coopération avec l’Etat hébreu. Si cette coopération n’est pas pus avantageuse pour la Guinée, le Pouvoir de Conakry doit veiller à ce que ses relations avec cet Etat soit « gagnant-gagnant ». Ce, sans jamais passer oublier le drame que vivent les populations palestiniennes.