Non! Au nom de la liberté d’expression consacrée par la constitution, le juriste Mohamed Camara et tant d’autres Guinéens victimes réelles ou supposées, doivent pouvoir continuer à jouir de ce droit basique sans entrave. Cela participe à l’ancrage et par dessus tout, la beauté de la démocratie.
Que les adversaires des bonnes pratiques démocratiques se ressaisissent et acceptent, pour leur propre intérêt d’admettre ce qu’ils ne peuvent changer – les avantages liés aux positions économico-administratives sont parfois aléatoires- qu’on ne l’oublie.
Hier vendredi- 06 août- Mohamed Camara chargé de cours de droit dans des universités de la place a été apeuré par la présence autour de son véhicule et son lieu de travail, d’un dispositif impressionnant de gendarmes alors qu’il s’apprêtait à quitter son bureau, aux environs de 17 heures. Tentatives d’intimidations ou simple coïncidence? Difficile de trancher pour l’instant. Toujours est-il que Mohamed Camara a pris sur lui, la précaution d’alerter certains médias pour sans doute des fins de témoignages de la scène qu’il venait de constater. Curieusement, à l’arrivée des journalistes sur les lieux, la meute de gendarmes a soudainement quitté les lieux.
A cette présence des gendarmes en ces endroits, on y oppose celle du général Ibrahima Baldé patron de la gendarmerie nationale sur les lieux. Le général Baldé avait rendez-vous, semble-t-il, avec le ministre de l’Elevage, Mohamed Tall de l’UFR.
Pour rappel, ces derniers jours, Mohamed Camara comme à ses habitudes, avait dénoncé dans les médias, les vices de formes dans le cadre de l’arrestation et l’inculpation de l’opposant Ousmane Gaoual Diallo pour « offenses au chef de l’Etat ».
Mohamed Camara juriste et analyste politique n’est pas très complaisant avec le pouvoir en place. Dont il a pourtant la responsabilité d’une portion en sa qualité de directeur national adjoint des affaires juridiques du ministère des Affaires étrangères. Une promotion qui vient de lui être faite, il y a peu.