
Guinée-Conakry : Un policier a été mis aux arrêts dans la soirée du mardi 16 août après la mort d’un jeune, Thierno Hamidou Diallo à Bambéto à la suite d’affrontements entre jeunes et forces de l’ordre, annonce le ministre guinéen de la Sécurité sur les média d’Etat.
Ceux qui ont vite fait de crier à une parfaite réussite de la marche de l’oppostion et de son encadrement par les forces de l’ordre déchantent ! Un jeune est effectivement ce jour de la marche de l’opposition, après 17 heures.
« (…) un trouble à l’ordre public s’est produit aux alentours du rond point de Bambéto entraînant l’intervention de la deuxième section de la CMIS de Bambeto. Au cours de cette intervention, deux cas de blessure graves par balles dont un mortel ont été enregistrés » lit à la télévision nationale, Abdoul Kabélé Camara, Ministre de la Sécurité.
« Informée, poursuit l’officiel du gouvernement, de cette regrettable situation, la Direction générale de la police nationale par ma voix et sur mes instructions a procédé immédiatement sur mes instructions à la recherche, à l’identification et à l’interpellation du présumé auteur répondant au nom de Kaly Diallo, capitaine de la police, chef de la troisième section de la CMIS N°2 de Bambéto. Il a été mis immédiatement à la disposition de la Direction centrale de la police judiciaire. Le procureur général en a été informé. »
Avant, le premier communiqué du gouvernement a fait état d’une personne décédée par balle au quartier Kaporo ; douze (12) personnes blessées et six (6) personnes ont été interpellées et arrêtées par les services de sécurité.
« Le Gouvernement regrette profondément que la manifestation qui s’est déroulée dans un esprit de civisme enregistre finalement des victimes en marge de son déroulement. Le Gouvernement présente ses condoléances à la famille du défunt et souhaite que le dialogue reprenne rapidement pour parvenir à une solution respectueuse de nos lois sur les questions d’enjeu national. »
Le rassemblement – de 700.000 personnes selon le chef de l’opposition Cellou Dalein Diallo, de moins de 500.000 personnes selon les forces de l’ordre – s’était déroulé sans incident notable, mais c’est sur le chemin du retour que les violences ont éclaté, selon les mêmes sources.