
Guinée- Conakry/ Une nouvelle ère commence à se signaler dans l’exercice du droit de manifestations en Guinée même s’il est trop tôt de crier au triomphalisme.
Tout de même, pour une fois, les autorités de la ville de Conakry et des responsables de l’opposition ont accepté de se concerter en grands garçons en vue des dispositions sécuritaires pour une marche pacifique. Résultat: la marche du 16 marche s’est déroulée sans incidents majeurs. Malheureusement, au soir de la marche un mort par balle a été enregistré. N’eut été ce cas, l’on aurait exulté. Mais non, pas cette fois. Il faudra encore attendre…
Toutefois, s’il est vrai que l’exercice des marches et autres journées « ville morte », peut symboliser une certaine vitalité de la démocratie guinéenne, il est tout aussi vrai que- c’est une expression pourtant chère au président Alpha- « l’argent n’aime pas le bruit ». Il décourage des investisseurs déjà installés au pays. Et éloigne le peu d’investisseurs qui scrutent la Guinée.
Dans un pays comme le notre où tout est défi: eau, électricité, éducation, sécurité, santé, infrastructures, économie etc.. le combat devrait être la concertation permanente pour susciter les débats tournés vers la définition des pistes de résolutions des questions ayant une incidence directe sur la vie des populations urbaines et rurales. Pas les querelles de chapelle.
Mais ça, c’est de la responsabilité au premier rang du président de la République. La paix, la tranquillité profite à tous, il est vrai. Mais elle profite surtout au président de la République qui a un programme de développement à dérouler, un bilan et une image à défendre en fin de mandat. D’où l’impérieuse nécessité de chasser le bruit en vue d’attirer le maximum d’investisseurs vers la Guinée et créer ainsi la richesse et la prospérité, seul défi qui compte.
Il ne doit donc sous aucun prétexte suivre les opposants qui sont dans leur droit. Car, par les manifestations de rue, les opposants politiques tentent d’exister dans l’opinion publique par delà les discours hostiles au pouvoir en place. Ne n’oublions pas, les échos des manifestations des opposants retentissent plus loin que des actions positives accomplies par le gouvernement.
Mais attention, » courte queue se paie par courte queue ».