Guinée-Conakry : Dans les industries extractives de notre pays, il y a question de gros intérêts. Entre l’investisseur, souvent des multinationales, et l’Etat guinéen. Mais aussi à l’intérieur des entreprises aussi où malheureusement des guinéens s’alignent du côté des « patrons » pour combattre et brimer leurs compatriotes.
Le Guinéen est un loup pour son compatriote dans les sociétés minières installées dans notre pays ! Il faut s’approcher du milieu pour bien comprendre ce jeu malsain.
Hier lundi, des travailleurs de la compagnie anglo-australienne Rio Tinto du projet d’exploitation de la mine de fer du Simandou, situé en Guinée forestière ont battu le pavé ce lundi, devant les locaux de l’entreprise situés dans la banlieue de Conakry pour exiger des primes de licenciement ‘’conséquentes’’.
Dans leur colère, ils ont pointé un doigt accusateur sur deux de leurs « frères », le directeur des ressources humaines Mamadi Camara et au directeur des opérations, Aboubacar Doumbouya, qu’ils accusent de «népotisme » et «d’injustice », selon APA.
Sans donner libre cours à une quelconque condamnation de ces deux accusés, bénéficiant d’une présomption d’innocence, il y a lieu de relever que ce fait est symptomatique d’une vieille tradition dans les sociétés minières.
Toutes les manigances, des coups bas et les sales besognes de certains investisseurs sont accomplis par les fils du pays. Ce, et ils le savent bien, contre leur patrie et leurs compatriotes.
Des faux calculs comptables en faveur du « Blanc » et au grand dam de la Guinée, sont parfois élaborés et validés par les Guinéens. Les licenciements abusifs contre les frères guinéens, sont instrumentalisés par leurs compatriotes. La dégradation de l’environnement sans que l’Etat ne puisse « frapper » fort les auteurs. La liste de fautes est non exhaustive. Directeurs de ressources humaines, directeurs généraux, conseillers juridiques, chargés de communication ou conseils en communication, généralement guinéens, sont souvent mis sur la sellette par les employés.
A cause de strapontins de postes et d’intérêts financiers, les Guinéens peuvent sacrifier sur l’autel de la honte les intérêts de leur pays et bafouer l’honneur et la dignité de ses concitoyens.
La sagesse africaine ne dit-il pas que le sorcier ne pénètre jamais un foyer sans qu’il n’y trouve son complice !
Ni l’Etat, ni la Justice ne peuvent trouver remède à de tels agissements peu catholiques de nos compatriotes dans les mines. La solution, c’est bien dans la tête de ces « frères » guinéens. Lesquels doivent savoir que sous d’autres cieux, l’intérêt de la Nation passe, avant tout.