
Guinée-Conakry : En octobre prochain, des ong africains vont remettre officiellement à Paris (France) le prix du « Meilleur artisan de la paix et de la cohésion sociale en Afrique » à un jeune guinéen, Beni Diogo Kouyaté qui a fait ses preuves dans la « médiation constructive » en République centrafricaine entre différentes factions armées.
Beni Diogo Kouyaté, qui a assuré une médiation entre des groupes armés lors du conflit centrafricain, est l’heureux récipiendaire. Dans une correspondance adressée à ce jeune guinéen, cet ensemble d’ong africaines motive le choix porté sur cette personnalité.
« Votre médiation éminemment constructive entre les différentes factions armées en Centrafrique, qui a été déterminante dans la pacification de ce pays et a rendu possible l’organisation des élections démocratiques, sans compter vos précédents engagements du même genre en Guinée-Bissau, a unanimement convaincu le jury comme un modèle à recomposer et à promouvoir » lit-on dans cette correspondance de la Fondation 225 basée à Ouaga.
C’est un honneur qui revient à la Guinée. Depuis 2006, le prix africain de développement (PADEV) qui décerne des prix à une vingtaine de personnes physiques et morales œuvrant de façon notable au développement de l’Afrique, n’avait jamais récompensé un guinéen.
Le 29 octobre prochain à Paris, près des Champs Elysées, ce prix lui sera décerné en la présence de plusieurs personnalités.
En avril 2015, Beni Diogo Kouyaté a accordé une interview exclusive à GuinéeTime dans laquelle il est revenu sur sa désignation en qualité de médiateur de la crise en Centrafrique.
« J’ai été effectivement désigné médiateur dans Le conflit centrafricain après plusieurs tentatives de nomination d’un médiateur national venant de la RCA même. Ceci ayant échoué, les belligérants : les Antiballaka et ex Séléka, unanimement, m’ont désigné comme médiateur. Ce qui a été entériné par la présidente de la transition Cathérine Samba Panza. J’ai assumé cette fonction durant 9 mois…Une chose qui n’a pas été facile du tout. D’abord j’ai essayé de calmer la tension, les touts premiers accords de cessez-le-feu à Bangui, avant l’arrivée du Secrétaire général de l’ONU, Ban-ki Moon.
J’ai pu obtenir cela à 48 h de son arrivée…Une toute première rencontre entre les belligérants après plusieurs mois de violences, d’affrontements, de défis lancés et l’échec de la médiation sous-régionale. Depuis, une lueur d’espoir était née dans cette médiation centrafricaine. Beaucoup d’institutions sous-régionales et même internationales n’avaient pas pu. »