Marrakech-Maroc : La rencontre internationale autour de l’initiative pour l’adaptation de l’agriculture africaine aux changements climatiques, qui a connu la participation remarquée de Mme Jacqueline Marthe Sultan, Ministre guinéenne de l’Agriculture pris fin vendredi 30 septembre sur un consensus.
Ceci consiste à faire de la COP 22, celle de l’Afrique, de l’action et de la mise en œuvre concrète des engagements de l’accord de Paris, tout en prenant en compte les enjeux spécifiques de l’agriculture africaine.
A Marrakech, les 29 et 30 septembre 2016, l’Afrique, à travers une trentaine de ministres de l’Agriculture, a su se mobiliser à un très haut niveau pour placer l’agriculture africaine au cœur des négociations climatiques.
La ministre guinéenne de l’Agriculture, Jacqueline Sultan a eu l’honneur d’être choisie pour faire lecture de la « Déclaration de Marrakech ».
Les participants à la Réunion de Haut Niveau sur l’initiative en faveur de l’adaptation de l’agriculture africaine, ont souligné, vendredi à Marrakech, à l’unanimité leur ferme engagement en faveur de l’Initiative pour l’Adaptation de l’Agriculture Africaine « AAA » portée par le Maroc.
Lors de la séance de clôture de cette rencontre de deux jours qui a été sanctionnée par une déclaration de Marrakech, les participants ont réaffirmé leur soutien aux pays du continent africain pour faire face aux effets néfastes des changements climatiques sur l’agriculture africaine.
Ils se sont engagés, dans ce cadre, à accompagner l’Initiative « AAA » pour appuyer le principe d’un financement public et privé plus important, plus efficace et plus efficient et d’un suivi (monitoring) des fonds effectivement déboursés pour l’Adaptation, l’Agriculture et l’Afrique, ainsi qu’un accès facilité des projets africains aux fonds climat.
Les intervenants ont également soutenu « Triple A » pour contribuer à l’action et aux solutions à travers le Plan Mondial d’Action pour le Climat (Global Climate Action Agenda) et tout autre cadre pertinent, en mettant en avant des projets et bonnes pratiques africaines dans des domaines tels que la gestion des sols et l’agroforesterie, de la maîtrise de l’eau agricole, de la gestion des risques climatiques et du financement des petits exploitants, qui constituent l’un des groupes les plus vulnérables, et contribuant également à faire valoir les efforts de recherche et développement dans le secteur agricole.
Ils ont, de même, réitéré leur engagement à soutenir cette initiative pour positionner l’agriculture au centre des négociations climat en mettant en exergue une augmentation durable de la productivité et des revenus agricoles, l’adaptation et le développement de la résilience face aux changements climatiques, ainsi que pour oeuvrer à un renforcement des capacités africaines en matière de politiques et de programmes agricoles, de montage et de gestion de projets agricoles durables et résilients face au climat.
Les conférenciers ont affirmé, aussi, que cette initiative qui s’inscrit dans le sillage de l’Initiative Africaine pour l’Adaptation (« IAA ») portée par la Conférence Ministérielle Africaine sur l’Environnement (l’AMCEN) et lancée par la République Arabe d’Egypte à la COP21, en sa qualité de coordinateur du Comité des Chefs d’Etat et de Gouvernement Africains sur le Changement Climatique (CAHOSCC), est structurée en deux volets, à savoir mettre l’agriculture au centre des négociations climat et appuyer le principe d’un financement climat plus important, plus efficace et plus efficient pour l’agriculture africaine et contribuer au Plan Mondial d’Action pour le Climat et tout autre cadre pertinent en mettant en avant des projets d’adaptation et bonnes pratiques agricoles en Afrique.
Lancée en avril 2016 à l’initiative du Maroc, l’Initiative « AAA » est née du constat qu’en l’Afrique, l’agriculture et l’adaptation sont trop peu prises en compte dans les négociations internationales et en matière de mobilisation de fonds climat.
Cette initiative propose d’agir sur deux volets, à savoir le volet négociations pour mettre l’adaptation de l’agriculture africaine au cœur des enjeux des COP et obtenir une répartition équitable des fonds climat entre adaptation et atténuation et le volet solutions pour promouvoir et favoriser la mise en œuvre de projets concrets et innovants en matière de gestion des sols, de maîtrise de l’eau agricole, de gestion des risques climatiques et de renforcement des capacités, outre les solutions de financement.
Avec MAP et Sources