Guinée-Conakry : Une journée ouverte sur l’immigration clandestine des jeunes africains a été organisée à Conakry par l’Association de la Solidarité pour les Personnes Vulnérables (ASPV) pour sensibiliser sur les conséquences de ce phénomène mondial.
Cette journée avait pour objectifs l’échange et la sensibilisation pour faire comprendre aux jeunes africains, aux parents et à l’Etat, les conséquences de l’immigration clandestine.
Par cette cérémonie qui s’est tenue le samedi à Conakry, l’ASPV vise également l’amélioration des conditions de vie des jeunes migrants guinéens et africains en générale
Le conférencier, Abdoulaye Diallo de l’OIM (Organisation International pour les Migrations) révèle que dans le second rapport enregistré pour la clé de répartition des migrants, le Sénégal a 57,9% ; Mali 22% ; Gambie 12% et la majorité des voyageurs venant de la Guinée constituerait une nouvelle tendance par rapport aux données de l’année dernière où le Sénégal et la Gambie occupaient la première place ».
Les pays comme « l’Espagne constitue la destination finale de la pluspart des cas suivi de l’Algérie et de l’Italie. La Lybie, la France et le Maroc constituent également la destination indiquée par les migrants. Donc le continent européen a mis tout seul 49,2% de destination finale déclarée » poursuit le conférencier.
Quant aux statistiques des migrants guinéens, Abdoulaye Diallo déclarera que « de Janvier à Septembre 2016, nous avons pu assister au total 925 personnes migrants dont 49 du Maroc, la Suisse 26 personnes, 4 pour la Belgique ; 6 pour la Hollande, 1 migrant venant de la Grande Bretagne, le Niger 72, l’Egypte 10, pour la Libye 173 et 2 venant pour le Cap-Vert. Ce qui fait 925 au total des migrants dont 794 hommes, 38 femmes, 31 enfants, 326 dossiers sont bouclés à ce jour et 283 sont en cours« .
Ceci fait dire à l’agent de l’OIM que la Guinée occupe la première place en terme d’ immigration en Afrique et deuxième entre l’Iran et l’Afghanistan, a conclu Abdoulaye Diallo.
«Nous souhaitons avoir toute analyse possible permettant de fermer en profondeur cette problématique brulante qui aujourd’hui a fermé la jeunesse guinéenne et celle de l’Afrique en particulier» affirme Dr Ibrahima Sory Cissé, le président de l’Association de Solidarité pour les Personnes Vulnérables (ASPV).
De son coté, Konaté Hadja Fatoumata Touré, représentante de la première Dame de la République, dira que c’est l’initiative qui manque aux jeunes Guinéens.
«Les jeunes disent qu’ils n’y a pas de travail en Guinée, mais ceux qui quittent ici pour l’Etranger font des travaux qu’ils ne réalisent pas dans leurs pays comme déplacer les poubelles, laver les toilettes, balayer les rues » s’est-elle interrogée.
A son tour, un jeune migrant guinéen, du nom de Amadou Oury Diallo, qui est rentrée grâce à l’appui de l’OIM, expliquera sa mésaventure.
En 2012, je suis en allé en Algérie où j’ai rencontré des difficultés, j’ai été même emprisonné. De passage au Burkina Faso, ils nous ont branchés au courant pour nous soutirer notre argent. A notre traversée du Maroc, un ami qui a voulu forcer a été tué par la sécurité et quand j’ai vu que je ne pourrais plus supporter la douleur, je me suis dis de me retourner chez moi ».