vendredi, mars 29, 2024

Après l’accord de Paris, coup d’envoi de la COP 22 à Marrakech

Crédit photo : BFMTV
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Le rideau se lève sur la 22ème édition de la Conférence des parties sur le climat (Cop22). À partir de ce lundi 7 novembre et jusqu’au 18, Marrakech sera la capitale mondiale du climat. Transformée à l’occasion en ville écolo, celle-ci n’a pas lésiné sur les moyens pour appuyer la volonté du royaume de faire de la deuxième Cop qu’il organise (la première a eu lieu dans la même ville en 2001) un tournant historique.

Du 7 au 18 novembre, le Maroc accueille la grand-messe mondiale qui devra concrétiser l’accord de Paris et mettre l’Afrique au centre de l’échiquier climatique. Chefs d’État attendus, programme des négociations, sujets qui fâchent : Jeune Afrique récapitule les principaux enjeux de ce sommet.

Le rideau se lève sur la 22ème édition de la Conférence des parties sur le climat (Cop22). À partir de ce lundi 7 novembre et jusqu’au 18, Marrakech sera la capitale mondiale du climat. Transformée à l’occasion en ville écolo, celle-ci n’a pas lésiné sur les moyens pour appuyer la volonté du royaume de faire de la deuxième Cop qu’il organise (la première a eu lieu dans la même ville en 2001) un tournant historique.

Vélibs, parcs écologiques, hôtels labellisés vert… La ville ocre s’est métamorphosée pour cette Cop de l’action qui concrétisera les accords de Paris, entrés en vigueur symboliquement le 18 novembre, un an après leur adoption.

L’évènement aura lieu à Bab Ighli, un site de 20 hectares à la sortie de Marrakech, complètement aménagé par le Maroc. Il comprend une zone bleue, placée sous l’autorité de l’ONU, réservée aux négociateurs des Nations unies et aux chefs d’État et qui devrait accueillir 13 000 participants, et une zone verte, sous pavillon marocain, dédiée à la société civile et aux entreprises et qui accueillera entre 15 000 et 20 000 personnes.

Les autorités marocaines vont déployer 5 000 policiers pour sécuriser cette Cop dont l’organisation a nécessité un budget avoisinant les 80 millions d’euros, financé par l’État marocain, les revenus de la location des stands ainsi que la contribution de quelques pays et organisations internationales.

L’Afrique en force
Sur la quarantaine de chefs d’État qui ont, pour le moment, confirmé leur présence, on compte 26 présidents africains, preuve que le continent sera le maître d’oeuvre de cette Cop. Seront présents les amis du Maroc en Afrique francophone comme Macky Sall, Alassane Ouattara et Ibrahim Boubacar Keïta, mais aussi ceux de l’Afrique anglophone qui se sont rapprochés du Maroc récemment (Paul Kagame du Rwanda et John Mugufli de la Tanzanie). On annonce même la présence de Robert Mugabé, président du Zimbabwe.

Faible participation occidentale
Côté européen, seul François Hollande, dont le pays a organisé la précédente édition de la Cop, a répondu présent pour le moment. Pas de confirmation officielle du côté du président russe, Vladimir Poutine (la Russie n’a pas encore ratifié l’accord de Paris) ou de la chancelière allemande, Angela Merkel.

Le bloc Amérique sera représenté par le secrétaire d’État américain, John Kerry – dont le pays sera en pleine élection présidentielle le 8 novembre- Michelle Bachelet, présidente du Chili, et le Premier ministre du Québec, Philippe Couillard.

En Asie, à part les Premiers ministres du Pakistan, Nawaz Sharif, et celui du Bangladesh, Sheikh Hasina, la représentation de haut niveau est assez faible. Aucune information officielle n’a filtré sur la présence des présidents chinois et indien, deux gros émetteurs de gaz à effet de serre qui ont déjà ratifié l’accord de Paris.

Dans les pays arabes, le Maroc a annoncé la présence de l’émir du Qatar, Cheikh Tamim Bin Hamad Al Thani, celui du Koweit, Jaber al-Moubarak al-Ahmad al-Sabah, du président égyptien Abdelfattah Al-Sissi et du président tunisien, Béji Caïd Essebssi. Manquent encore à l’appel l’Algérie et la Mauritanie, pour des raisons qu’on peut deviner (Sahara occidental, ndlr). Mais la liste définitive des confirmations ne sera close qu’à la veille du sommet des chefs d’État qui aura lieu le 15 novembre.

La semaine des négociations
La première semaine de la Cop 22 est réservée aux négociations des Parties, ventilées en huit coalitions partageant les mêmes préoccupations par rapport au climat. On y trouve :

le groupe de l’Union européenne (UE) et ses 28 Etats membres,
le groupe « Parapluie » qui regroupe neuf pays non-UE, formé après l’adoption du protocole de Kyoto,
le G 77 + Chine, l’Alliance des petits États insulaires (AOSIS), une coalition formée de 43 pays extrêmement vulnérables face aux changements climatiques, le groupe des pays les moins avancés (PMA, 48 pays essentiellement en Afrique, très peu émetteurs et qui ont besoin de financement et d’accompagnement, le groupe Afrique (54 pays), le groupe de l’Intégrité environnementale, formé en 2000, et qui regroupe les pays qui n’adhéraient pas au Groupe «Parapluie », le groupe arabe qui comprend 21 pays dont l’Arabie Saoudite, l’Irak, le Koweït et le Qatar.

Les sujets qui fâchent
La deuxième semaine de la Cop 22 sera la plus décisive puisqu’elle doit marquer l’adoption des actions négociées par les délégations. Le 15 novembre, les chefs d’État invités tiendront leur sommet mondial et le lendemain, les présidents africains se réuniront en conclave sur invitation de Mohammed VI afin de se concerter sur les décisions engageant un continent très vulnérable. Cette réunion aura lieu au Palais des Congrès à Marrakech.

Les sujets qui fâchent et pour lesquels les pays africains attendent des actions sont la facilitation de l’accès des projets africains aux financements prévus par l’accord de Paris, la réparation des dégâts occasionnés par le changement climatique, la problématique de l’électrification du continent et le transfert de technologies.

IN Jeune Afrique

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