
Crédit photo : RFI
Marcel Lubala, journaliste à la RTNC, a été tué chez lui à Mbuji-Mayi par des hommes en armes et en uniforme dans la nuit de lundi à mardi.
Les journalistes en colère ont décidé d’organiser une marche ce jeudi 17 novembre entre le siège de l’Union nationale de la presse congolaise et la mairie, qui devrait être suivie par un sit-in. Le gouverneur de la province du Kasaï-Oriental a annoncé l’arrestation d’une dizaine de personnes mercredi, parmi lesquelles des hommes en uniforme.
Marcel Lubala était chez lui quand il a été tué. Sa famille était présente, mais n’a pas été inquiétée par les assaillants, des hommes en uniforme de police.
Le président de l’Union nationale de la presse congolaise (UNPC), Tshilunde Kasonga, est scandalisé. « Nous condamnons avec la dernière énergie cet assassinat. Nous avons demandé aux autorités du Kasaï-Oriental de mener des enquêtes, d’arrêter les criminels, de les juger et de les sanctionner sévèrement. Je suis de tout cœur avec les confrères du journal, qui font déjà une marche en attendant les obsèques et je m’organise pour y être parce que c’est une situation vraiment anormale qu’en dix ans on puisse assassiner seize journalistes », a-t-il rappelé.
Selon le gouverneur du Kasaï-Oriental, Alphonse Ngoyi Kasanji, les premiers éléments de l’enquête ne semblent pas indiquer que cet assassinat soit en lien avec son travail de journaliste à la radio et télévision publique. « Le journaliste en question n’était pas animateur d’une émission qui pouvait toucher à la politique ou quelque chose comme cela. Quand on retrace les faits, explique-t-il, il y a une dame qui intervient, qui était fille adoptive, et ce qui surprend c’est que la dame avait porté plainte auprès de la justice contre son père adoptif. »
Cette femme fait partie des personnes arrêtées. Selon le gouverneur de la province, des témoins l’auraient placée sur la scène du crime. La dizaine de prévenus devrait être transférée ce jeudi à l’auditorat militaire de Mbuji-Mayi.