Dr Dansa Kourouma, président du Conseil national des organisations de la société civile guinéenne (Cnosc-G) était l’invité de l’émission Terrain politique de la radio Sabari FM dimanche le 27 novembre dernier.
Quand il lui a été donné de s’exprimer sur les propos du directeur national de la police Bangaly Kourouma qui alimente actuellement la chronique, pour avoir prôné une présidence à vie pour Alpha Condé, Dr Kourouma n’a pas fait dans la dentelle.
‘’C’est un discours qui trahit les efforts fournis dans le cadre de la réforme des forces de défense et de sécurité. Ce discours trahit le caractère républicain de la police. Parce que l’institution policière est la colonne vertébrale de l’Etat et de la démocratie. On ne peut pas avoir une démocratie solide sans une police républicaine. Je crois que les propos qui sont tenus contribuent à accentuer la psychose… » commente le président du Cnosc-G.
Dr Dansa Kourouma estime que partant de là, les ministres de la Sécurité et de la Justice ne devront pas se murer dans le silence. Il espère que ces derniers s’exprimeront là-dessus les jours à venir.
‘’C’est un acte de trahison des fonctions de neutralités et républicaines de la police nationale. » insiste-t-il.
Il pense qu’en pareille situation, la loi doit s’appliquer. ‘’Et le président de la République doit tirer toutes conséquences pour éviter à notre pays de nouvelles incertitudes politiques, après une période d’accalmie obtenue suite a d’ultimes sacrifices’’.
Mais que doit faire concrètement le président de l République ?
‘’En pareille situation, dans un pays où la démocratie est solide on doit demander la démission du directeur national de la police’’, tranche-t-il. Car, de son point de vue, ‘’au regard de ces propos, monsieur le directeur de la police nationale ne doit plus mériter la confiance du peuple de Guinée. Je ne suis pas là pour emboîter le pas à l’opposition, on n’est pas soumis à la même obligation de neutralité, mais je crois que si j’étais à sa place j’aurais démissionné’’.
Nabilaye