Conakry,Guinée : Le porte parole de l’opposition, Aboubacar Sylla, remorqué aux législatives par l’UFDG, entend désormais sortir du boubou de Cellou Dalein Diallo et se lance dans le bain des élections prochaines.
«Cette fois-ci l’UFC a pris la ferme résolution de participer sous son label, à ces élections communales. Jusqu’à présent nous n’avions pas participé à des élections directement. Cette fois-ci nous allons le faire. Nous avons identifié près d’une vingtaine de circonscriptions électorales, qui sont à la fois des communes urbaines et des communes rurales, où nous allons présenter des listes de candidats » a confié le président de l’UFC, Aboubacar Sylla aux confrères de Africaguinee
Pour la première fois, depuis la création de son parti UFC, il y a six ans, le porte-parole de l’opposition pense à exister, indépendamment de l’allié Cellou Dalein Diallo.
Lors des dernières législatives, c’est sous le label de l’UFDG qu’individuellement, l’ancien ministre de l’Information a pu avoir la qualité de député. Lui qui, plus que certains leaders de « grands partis », est plus que médiatisé. Volant quelque fois la vedette même au chef de file de l’opposition, sur certains sujets d’intérêts.
Cette parenthèse dans la vie de l’UFDG avait d’ailleurs valu de vives critiques à l’endroit du président Cellou Dalein. Lequel avait également aidé Mouctar Diallo des NFD.
En 2010, tout comme le président des NFD, Aboubacar Sylla ne s’est pas aussi présenté candidat à la présidentielle, alors que pendant la triste transition militaire, il a essuyé des coups de bottes de la part de la garde prétorienne.
Avant les communales, le parti de l’UFDG a clairement noté qu’il ne s’associerait pas avec un autre parti. Cette annonce qui a visé plusieurs alliés dont l’UFC et les NFD, a mis de l’eau au moulin de ces derniers. Résultats : Moctar Diallo des NFD et Aboubacar Sylla de l’UFC vont se présenter officiellement devant les électeurs !
Le président de l’UFC, de son côté, lorgne également les législatives de 2018 tout comme la présidentielle de 2020, avec, dit-il, une formation politique « solide et implantée ». Mais avant, il va falloir passer le cap des communales, en dehors du boubou de Cellou Dalein Diallo.