
La question a tout son pesant d’or. La nomination le 26 décembre 2016 de l’ancien directeur général de la Multinationale Guinea Alumina Corporation – GAC- a suscité un immense espoir au sein de la population.
Particulièrement chez la couche juvénile. Même les opposants les plus irréductibles du régime Condé ont reconnu, loué et vanté les compétences techniques et managériales de Mamady Youla.
Certes, 12 mois peuvent paraître insuffisants pour combler les nombreuses mais légitimes attentes des populations. Mais 12 mois sont tout de même suffisants pour savoir si le coordinateur de l’action gouvernementale est dans la bonne direction. Ne serait-ce qu’un signes d’un léger mieux du panier de la ménagère. Or la tendance qui se dégage dans la plupart des panels réalisés auprès des citoyens, toutes catégories socioprofessionnelles et politico-économiques confondues sur le bilan du gouvernement Youla, est simplement décevante. Hélas, on n’y peut rien, c’est un constat vérifiable. Les actions et reformes timides engagées par Mamady Youla n’ont visiblement pas eu d’impact majeur sur le niveau de pauvreté, de la corruption, de l’impunité, de la sécurité, de la santé, de l’accélération de la création d’emploi pour les jeunes, bref les mauvaises pratiques continuent de plus belle.
En théorie, il y a eu peut-être quelques avancées en termes de discours des officiels sur les contenus des concepts savants de macro… micro… croissance économique etc.. Mais la réalité est dans la marmite de la majorité de la population guinéenne.
Pourtant, à sa nomination à la primature, Mamady Youla avait mission de former un gouvernement dit d’action tourné vers l’accélération de la création d’emplois, du développement du secteur privé guinéen ; de la réalisation des grands projets d’investissements en vue de soutenir la relance de l’économie mise à rude épreuve par Ebola. Au lieu de créer des conditions de plein épanouissement des entreprises locales, on a l’impression qu’elles ont été étouffées exceptées les privilégiées ayant des accointances avec la haute sphère. Des entreprises en souffrance sur le chantier des fêtes tournantes en sont une illustration.
Peut-on espérer encore avec Mamady Youla, à la primature? Non! Il y a des signes qui ne trompent pas. Mamady Youla n’est pas l’homme de la situation. Il n’a pas l’air de remplir son fauteuil. N’y voyez surtout pas son physique mais sa capacité à changer la donne. Il faut donc le décharger. Et chercher l’oiseau rare ailleurs…pour faire de 2017, une année d’actions.