
Conakry, Guinée – Plus de cent journalistes ont marché dans la matinée de ce lundi à Conakry pour exiger que « Justice soit faite » autour du dossier de l’assassinat du journaliste Mohamed Koula Diallo, il y a une année.
Hommes et femmes de médias du pays ont battu le pavé, réclamant aux autorités guinéennes la lumière sur la mort par balle, le 5 février 2016, du journaliste de Guinée7.com, ausiège de l’UFDG, la principale force politique d’opposition au régime de Condé.
Du siège de la Haute autorité de la Communication à la Chancellerie, les journalistes ont tenu à se faire entendre. Devant les locaux du ministre guinéen de la Justice, Garde des Sceaux, Me Cheick Sako, une déclaration y été lue.
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« (…)Les journalistes individuellement et à travers leurs différentes associations, se sont mobilisés pour dire haut et fort « Trop c’est trop » explique Mame Diallo Sylla.
La corporation de la presse guinéenne entend maintenir cette mobilisation et la pression.
« Des promesses ont été faites, des personnes interpellées mais les considérations politiques et les amalgames tendancieux que l’on perçoit par-ci-par-là nous obligent à garder la tête froide et à ne pas se laisser ni endormir, ni manipuler » poursuit cette déclaration.
Il y a juste quelques jours qu’une journaliste a été empêchée de faire son travail au CHU Ignace Deen. Le reporter tv de HADAFO Medias, Chérif Diallo, n’est pas retrouvé, il y a près de deux ans.
D’où le rappel par la presse guinéenne de la Résolution 163 de l’ONU qui a proclamé le 2 novembre, Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes.