
L’annonce de la création d’un front uni contre un éventuel 3eme mandat présidentiel pour le président Alpha Condé, ne semble pas émouvoir la société civile.
En tout cas, pas surtout le Conseil national des organisations nationales de la société civile guinéenne (CNOSC-G).
C’est son président lui-même qui s’est chargé de passer le message, vendredi 10 février dernier au cours d’une conférence-débat animée par un groupe de médias dont guineetime.com basé à Kipé Dadya.
En dépit du fait que Dr. Dansa Kourouma estime : ‘’c’est tout à fait du droit et du ressort des partis politiques, quelque soit leur obédience politique, de s’organiser en front, en mouvement, en coalition contre toutes les questions sociale, politique et économique’’, le patron du CNOSC-G veut tout d’abord y voir clair.
‘’Nous les encourageons. La realpolitik voudrait que nous soyons en avance sur les évènements avant que ça n’arrive. Sur ce plan, j’encourage cette organisation. Mais on ne peut honorer la demande faite à la société civile au niveau du conseil, tranche Dr. Kourouma.
Pourquoi?
‘’Pour la simple raison que nous n’avons pas été associés à la conception de l’idée. Nous n’avons pas été consultés d’avance. On a vu un front qui a été lancé. On ne peut embarquer dans une locomotive politico-politicienne. Le forum des forces vives qui est un cadre intégrateur qui nous a réunis à un certain moment, je l’ai dit dans mes interviews précédentes, a été conçu après une concertation avec les acteurs politiques, sociaux et syndicaux», répond-t-il.
Dr. Dansa Kourouma encourage les initiateurs de ce front à aller se battre dans le respect des valeurs républicaines, du droit dévolus aux partis politiques. Mais nous n’avons pas été associés à sa mise en place. Donc, j’ignore les objectifs et les vrais intérêts qui sont à l’intérieur. Donc, je ne peux pas engager la société civile dans un front de ce genre. Sinon, on risque d’être assimilés à des partis politiques. Et pourtant, le sujet qui est défendu est un sujet d’intérêt national», reconnait le président du CNOSC-G.
‘’Notre position….’’
Et de faire dans la promesse : ‘’Dans dix jours, vous allez bénéficier d’une grande sortie de la société civile, et nous donnerons notre position claire là-dessus. Et ça sera une grande conférence de presse grandeur nature. Ça trouvera que j’ai fini ma tournée de concertation’’.
‘’Notre travail, ce n’est as de nous opposer en tant qu’individus. Notre travail c’est de sensibiliser la population pour qu’elle comprenne les verrous et les garanties contenus dans la constitution. Parce que le dernier mot revient aux populations. Donc elle être suffisamment informée du contenu de la constitution. » Cette tache est une responsabilité de la société civile pour qu’elles comprennent que la constitution est verrouillée à trois tours. « Pour enlever ces verrous, je crois que ça demande beaucoup de gymnastique dont le peuple doit être informé ».
Le conférencier de poursuivre : « La décision sur la constitution revient au peuple. Parce que cette constitution qu’on est en train de défendre stipule que la souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par référendum ou par l’intermédiaire de ses représentants élus, qui sont les députés à l’Assemblée nationale. Donc, sur ce plan nous allons-nous battre pour que les valeurs de la constitution soient respectées. ça ne veut pas dire que cette constitution ne peut pas faire l’objet de critique ou de révisions. Les mêmes dispositions, les textes et articles qui verrouillent certaines dispositions donnent aussi la possibilité de remettre certaines nouvelles dispositions à un consensus national. Cette ouverture est possible dans n’importe qu’elle constitution. Mais le verrou des intangibilités constitutionnelles doivent êtres perçues et laissées comme tel, si on veut respecter la volonté du peuple. » Conclut-il.
Nabilaye