Conakry, Guinée : Les portes des écoles du pays ne seront pas ouvertes puisque le mot d’ordre de la grève lancé par l’Intercentrale de l’Education n’est pas levé à l’occasion de la rencontre surchauffée avec « la base » jeudi.
Dans une ambiance électrique à la Bourse du Travail, les négociateurs pour les syndicats de l’Education ont fait leur compte rendu. Ce, à l’issue de la rencontre du mercredi 15 février avec le chef de l’Etat, Pr Alpha Condé.
« On ne lèvera pas la grève tant que le point nodal de nos revendications ne soit satisfait », lance Abdoulaye Camara, délégué syndical.
Ce point nodal est « le maintien de la valeur monétaire à 1.000 francs. L’intersyndicale de l’Education tiens à ce point » affirme-t-il devant des enseignants surexcités.
Le Chef de l’Etat, Pr Alpha Condé, a rappelé lors de sa rencontre avec les délégués syndicaux qu’une augmentation de 40 pour cent avait été faite en 2015. Du coup, la revendication de 40 pour cent, encore pour cette année, ne peut être satisfaite.
Au Conseil des ministres du jeudi, il a été question de ce point.
« Le chef de l’Etat a tout d’abord été rappelé que le principe d’une nouvelle grille salariale avait été adopté à la condition précise et stricte qu’elle n’occasionne pas une nouvelle augmentation de salaire après la dernière de 40% qui venait d’être consentie.
Il a été admis que la transposition de l’ancienne grille à la nouvelle grille n’avait entraîné aucune diminution de salaires et que dans l’hypothèse contraire, des corrections seraient immédiatement apportées aux cas concernés.
Il a également été indiqué que les variations sur la Valeur Monétaire du Point d’Indice avaient été rendues nécessaires pour permettre la prise en compte de la dernière augmentation de 40% telle que voulue par les accords tripartites.
Le Mouvement syndical a été informé que le maintien du point d’indice à sa valeur d’avant l’adoption de la grille indiciaire entraînerait une augmentation de salaires de 80%, contraire aux accords et insupportable par le Budget de l’Etat.
Les parties ont été invitées à se retrouver dans le cadre d’une séance de travail pour évaluer la possibilité de maintenir la valeur du point d’indice dans la nouvelle grille sans incidence sur les salaires. »