Guinée-Conakry/ Le parquet général de la cour d’appel de Conakry, a annoncé lundi 6 mars 2017, à la maison de la presse de Guinée, l’ouverture d’une enquête sur les 48 heures de violences dans la capitale guinéenne lors de la grève des enseignants.
Des manifestations qui ont fait huit morts, de nombreux blessés et d’importants dégâts matériels.
Dans son introduction, l’avocat général Me Kaïraba Kaba, a annoncé l’arrestation de 32 personnes. « 32 personnes ont été interpellées pour outrage, participation à un attroupement non autorisé, destruction et dégradation d’édifices publics et privés dont 15 enfants déférés au tribunal pour enfant de Kaloum. Et les 17 autres déférés au TPI de Mafanco par la brigade de recherches de Matam… »
Sur la clarification de la procédure judiciaire engagée, l’avocat général a indiqué qu’en ce qui concerne la procédure de flagrant délit : « Procédure déférée au parquet du TPI Mafanco, vingt et une (21) personnes poursuivies sous les qualifications de participation à un attroupement non autorisé, destruction de biens, coups et blessures, violences et voies de faits. Faits prévus et punis par les articles 627-630-636-223-239 du code pénal. Procédure déférée au parquet du TPI de Dixinn, 11 personnes déférées sous la qualification de troubles graves compromettant la sécurité publique. Faits prévus et punis par l’article 561 du code pénal. Procédure déférée au tribunal pour enfant par le parquet de Dixinn, 4 personnes faisant l’objet de poursuite sous les faits qualifiés de troubles graves compromettant la sécurité publique. Faits prévus et punis par l’article 561 du code pénal ».
Il a également indiqué que la 2ème procédure qui est celle d’une information judiciaire concerne les cas de décès. « Les huit décès enregistrés à ce jour, ce qui nécessitera l’ouverture d’une information judiciaire, les enquêtes étant en cours. Les différentes autopsies sont déjà réalisées par le médecin légiste, cependant les résultats ne sont pas encore parvenus aux services enquêteurs.
Toutefois, ces décès sont dus aux faits qualifiés de: coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner et homicide volontaire. Faits prévus et punis par les articles 206 et 243 du code pénal»
Mariama sylla