Conakry, Guinée : Ce mardi 28 mars 2017, le président du Tribunal de première instance de kaloum (TPI) a désigné un magistrat du nom de Me Amadou Saïkou Barry, à charge d’ouvrir un supplément d’information afin d’éclairer les zones d’ombres qui subsistent encore dans l’affaire sexe-tape dans laquelle sont poursuivies Fatoumata Mama Cherif et Henriette Feindouno.
Pour rappel, ces deux femmes sont poursuivies pour « outrage publique à la pudeur ; atteinte à la vie privée, diffusion et mise à la disposition d’autrui des données de nature à troubler l’ordre public ou à la sécurité publique ou à porter atteinte à la dignité humaine par le biais d’un système informatique ».
Interrogée à la barre, Fatoumata Mama Cherif a reconnu avoir soustrait frauduleusement la vidéo dans le smartphone de son petit ami par jalousie.
«J’ai copié la vidéo dans le téléphone de mon petit ami Mouctar Keita. Ensuite j’ai envoyé les photos sensibles, plus la vidéo à ma copine Mariame Néné résidant aux Etats-Unis pour lui montrer que Fanta sort réellement avec mon petit ami et une capture d’image de la vidéo pour un informaticien », a-t-elle soutenu.
Mais à propos de la propagation de la vidéo sur le net, Cherif a nié avoir transmis ou même diffusé à autrui, à part Mariame Nènè, la video incriminée.
«Quand l’affaire de la vidéo a explosé sur les réseaux sociaux, j’ai immédiatement appelé ma copine pour savoir si c’est elle qui l’a publiée. Elle a voulu nier au début, mais par après elle dit qu’elle avait envoyé à sa copine du nom de Henriette Feindouno. En même temps, elle nous a mis en contact ».
Interrogée, Henriette Feindouno a nié aussi avoir été la source de la diffusion de la video sur le net.
«Je n’ai pas mis la video à la disposition de mon petit ami, il la détenait déjà ; je n’ai jamais transmis ou même publié la video sur le net. C’est par le biais de mon ami Mariama Nene que j’ai eu la video et les photos sensibles. Même quand l’affaire a explosé j’ai écris à mon petit ami pour lui demander, parce qu’on était au nombre de 4 à savoir son existence »
Partant de ces explications, Abdoulaye Israël Kpogomou du Ministre public a dit qu’il ya eu des zones d’ombres qu’il faut nécessairement éclaircir. C’est ainsi, il a requis qu’il plaise au président de la cour d’ordonner ‘’un supplément d’information’’ et de procéder à la désignation d’un juge a à charge d’instruire cette affaire et rechercher les preuves et d’inculper toutes les personnes près ou de loin liées.