Après le vaccin lancé en Guinée le 7 mars 2015 par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), un autre vaccin a été lancé lundi 27 mars à Conakry contre la fièvre à virus Ebola.
Cette campagne de vaccination qui porte le concept d' »essai clinique », est lancé par le consortium international PREVAC (partenariat pour la recherche sur la vaccination contre Ebola) sous le parrainage de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) en partenariat avec l’Ong ALIMA (Alliance pour l’action médicale internationale).
Vingt quatre heures après ce lancement, les responsables des structures citées plus haut, en collaboration avec la direction générale de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire ont animé une conférence de presse mardi 28 mars. Cette rencontre qui a eu lieu dans les locaux de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire à Conakry avait pour but d’expliquer aux populations, via les médias, les tenants et aboutissants de ce vaccin dont le nom scientifique est AD26.ZEBOV.
En introduisant la présente rencontre, Dr. Sakoba Kéita directeur général de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire (ANSS) a indiqué qu’il s’agit d’une stratégie nouvelle de contrôle du virus Ebola. Plusieurs personnes ont déjà été vaccinées. Et se portent toutes bien.
A la suite du Dr. Sakoba Keita, c’est l’Investigateur principal de l’essai clinique PREVAC en l’occurrence Dr. Abdoul Habib Béavogui qui prendra la parole pour présenter le vaccin.
Ainsi, après avoir donné les caractéristiques techniques, le Dr. Béavogui a indiqué que la campagne de vaccination qui vient d’être lancée concerne les personnes saines âgées d’un an et plus. Pas les survivants d’Ebola. Et le nombre de personnes concernées par cet essai clinique est de 2500. Ces personnes seront suivies jusqu’à douze (12) mois.
Pour des raisons logistiques, il a été installé seulement deux sites : l’un en zone urbaine à Conakry (quartier Landréyah, comme de Dixinn), et l’autre, en zone rurale à Maférinyah dans la préfecture de Forécariah. Au titre des résultats attendus, le Dr. Béavogui a déclaré que les résultats de cet essai clinique seront analysés. Si les résultats se révèlent efficaces, ce vaccin sera appliqué au reste de la population saine, et par delà la Guinée, le reste du monde.
Dans la foulée, pour rassurer les uns et les autres contre la peur, le doute, Dr. Sakoba Kéita a expliqué avec force détails, les étapes à franchir pour qu’un vaccin entre dans un pays pour être appliqué. Il faut d’abord que l’OMS valide le vaccin. Ensuite, qu’il soit appliqué avec succès sur des animaux et sur un échantillon des populations du pays dont est originaire le chercheur. Ensuite, il faudra que le gouvernement du pays où le vaccin est destiné donne son accord de principe suivi de celui du comité national d’éthique.
Pour sa propre expérience, avant d’accepter de se porter volontaire à recevoir en première position, le vaccin de l’OMS le 7 mars 2015 contre Ebola, Dr Sakoba Keita s’était rassuré qu’il ne courait aucun risque en prenant ledit vaccin. Il avait eu des rapports édifiants, les adresses de quelques personnes ayant été vaccinées du coté du Mali. Donc il s’était porté premier volontaire en toute connaissance de cause. Ce n’était pas du hasard, a précisé le directeur général l de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire (ANSS).