
Conakry, Guinée : Les Français votent dimanche pour élire le successeur de François Hollande. A Conakry, c’est dans un seul bureau de vote où les 1802 inscrits sur la liste électorale doivent s’acquitter de leur devoir civique.
Selon des sources proches de l’Ambassade de France en Guinée, le corps électoral comprend 1802 électeurs français ! Dimanche, ceux-ci doivent voter dans un seul bureau de vote qui sera installé, comme d’habitude, dans l’enceinte de l’Ambassade de France à Conakry.
En Guinée, la communauté française est estimée à 3.203 membres.
Ils seront onze candidats sur la ligne de départ, un de plus qu’en 2012 lors de la précédente élection présidentielle en France. Deux femmes et neuf hommes, qui ont obtenu les 500 parrainages nécessaires pour être candidat à l’élection présidentielle, a annoncé Laurent Fabius, président du Conseil constitutionnel, samedi 18 mars.
Les trois derniers candidats à entrer dans la course sont Philippe Poutou (Nouveau parti anticapitaliste) qui s’était inquiété de sa capacité à obtenir ses parrainages jusqu’aux derniers jours de collecte, Jacques Cheminade (Solidarité et progrès) et Jean Lassalle (Résistons). Ils obtiennent respectivement 573, 528 et 708 parrainages, selon le dernier décompte publié par le Conseil constitutionnel. (in lemonde.fr).
Le tournant
Hier jeudi 20 Avril, la présidentielle française semble avoir connu un tournant avec l’attaque terroriste sur les Champs- Elysées. L’attentat des Champs-Elysées, qui a coûté la vie au soir à un policier et en a blessé deux autres, a suscité l’effroi et perturbé les dernières heures de la campagne présidentielle, à trois jours du premier tour.
Le président des États-Unis Donald Trump a affirmé dans un tweet que l’attaque des Champs-Elysées aurait une influence sur l’élection présidentielle de dimanche.
« Une autre attaque terroriste à Paris. Le peuple de France n’en peut plus. Cela va avoir un effet important sur l’élection présidentielle! », a t-il affirmé.
«Rien ne doit entraver » le bon déroulement de l’élection présidentielle a déclaré vendredi le premier ministre, Bernard Cazeneuve, au lendemain de la fusillade, rapporte LeMonde.fr.
Avant même cet attentat, les autorités avaient prévu de renforcer le dispositif de sécurité dans tout le pays pour ce scrutin qui se déroulera sous état d’urgence. Dispositif détaillé par le ministre de l’intérieur, Matthias Fekl, dans un entretien au Journal du dimanche du 16 avril.
- Les militaires de l’opération « Sentinelle » sont mobilisés. Il s’agit du dispositif de surveillance de sites sensibles déclenché en janvier 2015 et qui compte actuellement 7 000 hommes sur l’ensemble du territoire ;
- Plus de 50 000 policiers et gendarmes seront mobilisés en plus pour sécuriser les 67 000 lieux de vote. « J’ai adressé en ce sens une circulaire à l’ensemble des préfectures tant sur les mesures de prévention à prendre que sur les éventuelles interventions en cas de difficultés », a précisé M. Fekl.
Guineetime et Lemonde.fr