L’Afrique est à l’honneur au sommet du G20 qui se déroule actuellement à Hambourg en Allemagne. Deux chefs d’Etat africains, le sénégalais Macky Sall et le guinéen Alpha Condé, ont ainsi été invités à ce sommet qui se déroule sous haute tension.
C’est certes une coïncidence, mais qui tombe à point nommé, et qu’il convient donc de relever : les deux dirigeants africains invités au sommet du G20 sont issus de pays francophones d’Afrique de l’ouest. L’explication est pourtant bien simple puisque Alpha Condé est le président en exercice de l’UA alors que Macky Sall a été invité en qualité de président du comité d’orientation du Nouveau partenariat pour le développement en Afrique (NEPAD).
Jusque-là, l’Afrique n’a été que sporadiquement inscrite à l’agenda de ce club très sélect des principaux pays industrialisés, qui n’accueille en son sein qu’un seul pays du continent, l’Afrique du sud. La nation arc-en-ciel est d’ailleurs représentée au sommet par son président, Jacob Zuma, qui avait également annoncé, la veille de son départ, qu’il «défendra les intérêts de l’Afrique ».
Compact With Africain, le plan Merkel pour l’Afrique
L’Allemagne qui préside le G20 a annoncé depuis plusieurs mois déjà, qu’elle inscrira l’Afrique au cœur des priorités de sa présidence tournante du groupe des pays les plus industrialisés du monde. L’initiave a déjà commencé à prendre forme avec la mise en œuvre d’un ambitieux plan de développement, le «Compact with Africa », qui a déjà donné lieu à plusieurs événements, dont une conférence ministérielle destinée à mobiliser le secteur privé ainsi que les investisseurs internationaux et un sommet Afrique-Allemagne, le premier du genre qui s’est tenu en juin dernier à Berlin.
En marge du sommet, une journée spéciale «Africa Day » a été consacrée aux opportunités d’investissements qu’offre le continent. Plusieurs événements dont des conférences et des panels seront également axés sur le développement du continent.
Cependant, plus que tout, l’enjeu pour l’Afrique est de parvenir à maintenir la dynamique que vient d’insuffler l’Allemagne en faveur du développement du continent. Il est vrai que jusque-là, les contours de ce « Plan Merkel » que certains qualifient plutôt « plan Marshall africain » restent encore flous même si les premiers pays inscrits sur la liste des bénéficiaires de l’initiative sont déjà connus.
Au cours du sommet, l’Allemagne a également greffé la Chine à ce nouveau partenariat triangulaire en faveur de l’Afrique. Les deux pays ont en ce sens signé un accord pour mobiliser davantage de ressources destinées au continent même si les deux pays sont en concurrence dans bien des domaines et de pays africains.
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