Conakry, Guinée : Un panel d’échanges sur les mutilations génitales féminines et les mariages des enfants s’est tenu il y a quelques heures à Conakry avec pour thème « Bannir les mutilations génitales féminines en Guinée d’ici 2030 » .
C’est à la Blue zone de Kaloum que s’est déroulée cette activité en présence de Mme Diaby Hadja Mariama Sylla, ministre de l’Action sociale, de la Promotion féminine et de l’Enfance, de Sékou Kourouma, Secrétaire général du Gouvernement, Mme Kouyaté Djessou, Directrice Exécutive du Comité inter-africain de lutte contre les MGF( branche USA) et plusieurs personnalités.
Pour Djessou Kouyaté, Directrice Exécutive du Comité inter-africain de lutte contre les mutilations génitales féminines-Branche USA, le but de cette structure « est d’établir un pont entre les États-Unis d’Amérique et la Guinée en créant une synergie d’actions et un partage d’expérience pour faire de cette pratique un lointain souvenir. »
Elle croit dur comme fer que cette initiative, en partenariat avec le ministère de l’Action sociale, de la Promotion féminine et de l’Enfance et l’ong ROJALNU, à l’endroit des jeunes, « conduira à l’identification de certains défi auxquels nous feront face. »
Et mieux, « les recommandations tirées de ces activités seront prises en compte par le Comité inter africain IAC-USA et ses partenaires pour mener des actions concrètes afin d’éradiquer les mutilations génitales féminines en Guinée d’ici 2030 ».
Dr Sékou Kourouma, Secrétaire général du Gouvernement, faisant lecture du discours de Mme la ministre de l’Action Sociale, a « félicité des efforts conjugués du gouvernement guinéen et de ses partenaires ayant favorisé une baisse de la tendance des MGF au cours de la dernière décennie, soit 95% contre 97 entre 2012 et 2018 chez les femmes de 15 à 49 ans, et 39% contre 39% chez les filles de 0 à 14 ans. Peut- on faire mieux? Oui ! e le pense lorsque les femmes et les jeunes qui vous êtes sont impliqués et s’approprient de la dynamique d’abondantes pratiques néfastes. Oui également lorsque tout ceci requiert l’implication personnelle du président de la République, Pr Alpha Condé et de son gouvernement ainsi que des populations guinéennes, notamment dans leur composante féminine qui a compris que cette pratique est une violation de l’intégrité physique et psychologique des filles et des femmes.«
Il confirme par ailleurs de son côté que cette initiative prise par des guinéens de la branche USA du Comité inter africain de lutte contre les MGF, a pour but d’établir un pont entre leurs pays d’accueil et d’origine pour mettre fin à la pratique des mutilations génitales féminines qui constitue une action novatrice dans l’appui à la mise en œuvre de notre politique sociale.
Lors de cette cérémonie, il a été révélé une citation du Chef de l’Etat guinéen qui colle mieux à l’apport des guinéens de la diaspora.
« Si les cadres guinéens de la diaspora se mobilisent en faveur de notre pays, nous n’aurons plus à dépenser pour rémunérer des experts imposés ou sollicités, venant d’organisations internationales ou d’autres coopérations bilatérale ». Fin de citation.
Pour Mme Camara Saran Traoré, Présidente de ROJALNU Guinée, cette activité vise à renverser la tendance en Guinée car notre pays est le deuxième pays en Afrique à pratiquer encore l’excision. L’objectif est d’user alors de tous les voies et moyens pour éliminer cette pratique d’ici 2030.
Cette cérémonie a connu aussi la présence de Dr Djibril Diallo, PDG du Réseau de la Renaissance Africaine et de la Diaspora (ARDN) qui, en ce moment, mène une campagne globale dénommée « Carton Rouge » contre toutes les violences basées sur le Genre.
Bangoura Ibrahima