Conakry, Guinée : Les dix enseignants arrêtés et encore de jugement présentement devant le TPI de Mafanco, devraient connaître leur sort ce jeudi 23 janvier.
Le report de l’audience de ce mardi, a été expliqué au tribunal par le déploiement en maintien d’ordre des argents de sécurité devant extraire les syndicalistes de la prison, pour ensuite les conduire au TPI.
Ce mardi, beaucoup d’observateurs s’attendaient à leur libération. Le secrétaire général du SLECG s’est dit convaincu que seul le tribunal a le pouvoir de libérer ces enseignants.
«Ce sont eux qui détiennent nos camarades. Comme nous n’avons pas de force pour aller faire libérer nos camarades, il faut forcément passer par le tribunal. Donc, on ne peut que nous soumettre, nous plier à leur exigence. Mais qu’à cela ne tienne, nous, nous sommes toujours sur notre position. Celle d’aller jusqu’au bout. Nos camarades, si demain, ils ne sont pas libérés, nous changerons de tactique. On va trouver d’autres stratégies », annonce M. Soumah.
Le secrétaire général du SLECG garde toutefois la porte ouverte.
« Qu’ils soient libérés, c’est la condition sine-qua-non pour la reprise des négociations. Donc, s’ils sont libérés, nous irons aux négociations », a-t-il précisé.
Cependant, Aboubacar Soumah persiste et signe que la grève ne pourrait être suspendue que lorsque leurs principales revendications sont satisfaites. Il s’agit d’une proposition concrète relative aux huit (8) millions et l’intégration des enseignants contractuels à la fonction publique.
«En tout cas, c’est cela seulement qui peut nous amener à suspendre la grève. Sinon, elle continue », lâche Aboubacar Soumah.
Amara Touré