mardi, avril 23, 2024

Guinée-Education : « la grève continue » selon Aboubacar Soumah

Conakry, Guinée : La plénière du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée a son siège à Donka dans la commune de Dixinn a refoulé du monde ce jeudi 30 janvier. Pour cause, les membres de cette structure syndicale de l’éducation fustigent le protocole d’accord signé par le gouvernement avec l’ensemble des structures syndicales de l’éducation sans eux (SLECG d’Aboubacar Soumah ndlr).

Le secrétaire général et l’ensemble du bureau exécutif disent ne pas reconnaitre ce protocole d’accord signé avec le gouvernement.

Dans un ton ferme devant les membres, le déclencheur de la grève du 09 janvier déclare que la grève continue en dépit de toutes les répressions.

« On parle de prime d’incitation, prime d’incitation ! C’est ce qui peut résoudre le problème de l’enseignant ? Alors que nous sommes entrain de croupir dans la misère. Alors qu’ils sont entrain d’attribuer des salaires colossaux aux magistrats. Un magistrat qui a une prime de transport de 50 millions, qui dépasse même le salaire de l’enseignant le plus payé de l’éducation. L’enseignant le plus payé de l’éducation de la hiérarchie A, son salaire ne dépasse pas 4 millions, salaire indiciaire plus les primes. Où est la justice dans ce pays là ? Allons-nous croiser les bras, nous enseignants ? Allons-nous accepter cette injustice ? Allons-nous reculer parcequ’on a gelé nos salaires ? Aujourd’hui, et l’armée, la police, la gendarmerie, les autorités à tous les niveaux sont braqués contre nous pour nous réprimer dans la réclamation de nos droits légitimes. Levons nous chers camarades, défendons nos droits, tant que ce que nous avons demandés, concernant les deux(2) points, si une proposition concrète n’est pas faite autour des 8 millions et que les contractuels ne sont pas engagés, la grève continue » a martelé Aboubacar Soumah.

Visiblement très en colère, Soumah fustige l’atttitude du gouvernement qui consiste à les mettre de côté, au profit des autres structures syndicales.

« C’est une irresponsabilité notoire du gouvernement de négocier avec les éléments qui ne sont pas signataires du protocole. Et surtout, négocier avec les camarades qui sont exclus du SLECG. Si le gouvernement accepte de négocier avec ceux-ci, c’est une trahison de la part du gouvernement. C’est une irresponsabilité du gouvernement. C’est pourquoi nous n’avions pas voulut partir parce que c’était un coup monté par le ministre du Travail, comme il l’a fait le 1er Mai 2019 avec les mêmes structures(…) C’est le moment pour eux et nous de prouver à l’opinion nationale et internationale qui d’entre les structures signataires du protocole et nous SLECG, qui se trouvent sur le terrain. La balle est maintenant dans notre camp » a–t-il avancé.

Mardi nuit, le gouvernement guinéen a trouvé un accord pour mettre fin à la crise dans le secteur éducatif mais sans la structure syndicale du SLECG qui a déclenché le mot d’ordre de grève.

Moise Rama Fils

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