mercredi, avril 24, 2024

Coronavirus : la Guinée sécurise ses frontières

Conakry, Guinée : Les autorités sanitaires n’ont pas attendu la déclaration du Coronavirus par l’OMS comme « urgence internationale de santé publique » pour renforcer les mesures de surveillance au niveau de ses frontières.

La Guinée, point de départ en 2013 de l’épidémie Ebola qui a coûté la vie à plus de 11 mille citoyens ouest-africains, ne veut guère être surprise ! Comme le recommande l’Organisation mondiale de la Santé, elle ne s’est pas saigné aux quatre veines pour réactiver ses mesures de surveillance au niveau des points d’entrée.

L’Agence nationale de la sécurité sanitaire (ANSS), née à la fin de l’épidémie Ebola, a pris le taureau par les cornes. Au Port Autonome de Conakry, de Boké et de Boffa ainsi qu’à l’aéroport international de Conakry, les mesures de surveillance sont déjà en place.

Dans l’après midi de ce vendredi 31 janvier 2019, un reporter de Guinéetime a constaté la mise en place des dispositifs de contrôle à l’arrivée des passagers et au départ.

Lire aussi : L’OMS décrète l’urgence internationale face au coronavirus

« Le contrôle de la température est fait pour tous les passagers qui arrivent, sans distinction » martèle Dr Amadou Mouctar Sow, Directeur de la Sûreté et de la Sécurité de la Société de Gestion et d’exploitation de l’Aéroport de Conakry.

La caméra thermique à l’Arrivée fonctionne

Deux caméras thermiques sont installées dejà à l’Arrivée et au Départ. Chaque passager qui arrive, reçoit un gel désinfectant pour les mains et passe devant la caméra thermique. Si jamais la caméra détecte une température corporelle élevée, au dessus de la moyenne, le passage devrait passer devant un deuxième agent de santé pour un second contrôle avec le thermoflash.

« Si la température élevée est confirmée, le passager est conduit dans la salle d’isolement pour un troisième contrôle pour approfondir, avant d’appeler le CT-Epi de Nongo » poursuit Dr Sow.

Ce centre de traitement épidémiologique, situé à quelques kilomètres de l’aéroport, compte des médecins spécialistes des virus comme le coronavirus et sont équipés de blouses appropriées. Deux ambulances y sont réquisitionnées, également, nous confie-t-on.

« Un cas suspect a juste une heure à une heure et demi dans la salle d’isolement. Tout est prévu pour que ces médecins spécialistes puissent arriver vite à l’aéroport. La police routière est aussi informée de la mesure » précise le responsable Sécurité et Sûreté de l’Aéroport de Conakry-Gbessia.

Lire aussi Coronavirus : « En Guinée, aucun cas n’a été notifié pour le moment » (Ministre de la Santé)

La salle d’isolement est aménagée à proximité du dispositif de contrôle à l’arrivée des passagers. Elle a une porte qui mène à l’Ambulance directement, sans que le cas suspect ne soit vu par d’autres passagers.

Les agents de santé travaillent au cailbrage des thermoflash

A l’aéroport de Conakry, dans le cadre du renforcement de ces mesures de contrôle, le nombre des agents de l’équipe médicale est passé de 5 à 16 !

« Ces agents se relaient. C’est un personnel aguerri qui a géré l’épidémie Ebola et il compte des médecins, des infirmiers et ATS » précise Dr Mamadouba Camara, Médecin-Conseil de la SOGEAC.

Séance d’information

Lors de ce contrôle des mesures prises par l’Aéroport de Conakry, Dr Lamah Vokpo, Épidémiologiste à l’ANSS, a fait une projection vidéo sur le coronavirus à l’intention de l’équipe médicale. Mais la police aéroportuaire (commissaires et agents), la douane nationale et autres agents de société de gardiennage se sont intéresses à la séance.

Dr Lamah a fait l’historique du coronavirus en Chine, son départ précisément dans un marché de fruits de mer dans la ville de Wuhan (Hubei), les pays impactés, les recommandations de l’OMS ainsi que le bilan à la date du 31 janvier 2020.

« Si on a un cas du coronavirus, on ne le souhaite pas pour la Guinée, cela veut dire qu’au niveau des points d’entrée, comme ici à l’aéroport, on n’a pas fait bien notre travail » dit Dr Salomon Compaoré de l’OIM, à l’équipe médicale présente.

Dès lundi, informe l’ANSS, des fiches de contrôle sanitaire élaborées en collaboration avec l’OMS, seront disponibles à l’aéroport de Conakry. Déjà, pour le contrôle de ses ressortissants, l’Ambassade de Chine à Conakry a déjà déposé aux autorités aéroportuaires des fiches à remplir par tous les passagers chinois.

A la date du 30 janvier 2020, les données épidémiologiques indiquent 7711 cas du nouveau coronavirus repartis dans 18 pays d’Asie, d’Amérique, d’Europe et d’Australie

Amadou Touré

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