mercredi, avril 2, 2025

Aux États-Unis, le gouvernement et les États s’écharpent sur la sortie du confinement

L’administration Trump affirme qu’il existe suffisamment de tests dans le pays pour entrer dans une « réouverture de l’économie », ce que démentent certains gouverneurs.

L’administration de Donald Trump et les gouverneurs des États américains ne cessent de s’affronter sur la possibilité de la levée des restrictions mises en place à cause de la pandémie de coronavirus, dans un climat tendu renforcé par le soutien du président à des manifestations réclamant la reprise d’une activité normale. 

Dimanche, ils se renvoyaient notamment la balle sur les capacités de tests au Covid-19, le gouvernement assurant que les États en ont désormais assez à leur disposition, ce que démentent de nombreux gouverneurs.

« Même si nous faisons a désormais 150 000 tests par jour, si les États activaient tous les laboratoires présents chez eux, nous pourrions plus que doubler ce nombre du jour au lendemain », a déclaré sur Fox News le vice-président Mike Pence dimanche, précisant que les tests étaient « gérés par les États, mais soutenus par le gouvernement fédéral ». 

« Il y a une capacité suffisante de tests dans le pays aujourd’hui pour que n’importe quel État puisse entrer dans la phase 1″ de réouverture de l’économie, a-t-il ajouté, en référence aux étapes recommandées aux États par la Maison Blanche pour décider la levée progressive du confinement sur leur territoire. Cette première étape prévoit la réouverture partielle de certains commerces, à condition notamment que les autorités soient en mesure de dépister à grande échelle les nouveaux cas de coronavirus afin d’éviter une deuxième vague de contamination. 

Déclarations « irresponsables »

Mais le gouverneur démocrate de Virginie, Ralph Northam, a qualifié de « délirantes » et « d’irresponsables » les déclarations du gouvernement sur la disponibilité supposée en nombre suffisant de ces tests. « Il nous a été demandé, en tant que gouverneurs, de mener cette guerre sans le matériel dont nous avons besoin », a-t-il déclaré sur CNN.  

Certains responsables de l’administration, impliqués dans la réponse contre le coronavirus, ont affirmé au Washington Post que cette position était « en grande partie destinée à se protéger des reproches en cas de nouvelles épidémies après la réouverture des États ou pour d’autres problèmes ». 

« Je fais ce qu’il faut concernant les tests », s’est défendu Donald Trump dans un tweet plus tard dimanche. « Les gouverneurs doivent être capables de passer à la vitesse supérieure et de faire ce qu’il faut. Nous serons avec eux tout du long ! » a-t-il assuré.

Selon les médias américains, les sondages montrent que les gouverneurs qu’il attaque, et les mesures de distanciation sociale appliquées actuellement, restent populaires.  

Manque de tests

Certains responsables de l’administration, impliqués dans la réponse contre le coronavirus, ont affirmé au Washington Postque cette position était « en grande partie destinée à se protéger des reproches en cas de nouvelles épidémies après la réouverture des États ou pour d’autres problèmes ». 

« Je fais ce qu’il faut concernant les tests », s’est défendu Donald Trump dans un tweet plus tard dimanche.

« Les gouverneurs doivent être capables de passer à la vitesse supérieure et de faire ce qu’il faut. Nous serons avec eux tout du long ! » a-t-il assuré. Selon les médias américains, les sondages montrent que les gouverneurs qu’il attaque, et les mesures de distanciation sociale appliquées actuellement, restent populaires.  

Les protestations se sont aussi faites entendre dans le propre camp du président, le gouverneur républicain modéré du Maryland, Larry Hogan, déplorant sur CNN dimanche que « le manque de tests (soit) le problème numéro un de l’Amérique, et ce depuis le début de la crise ». « Dire que les gouverneurs ont assez de tests, et qu’ils devraient juste se mettre au travail (…) est complètement faux », a-t-il déclaré. 

« Schizophrénie »

Le gouverneur démocrate de l’État de Washington, Jay Inslee, a également déploré sur ABC la « schizophrénie » des messages envoyés par le gouvernement fédéral.

« Avoir un président qui encourage à violer la loi, je n’ai jamais vu cela en Amérique. Et c’est dangereux ».

L’express.fr

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