Conakry, Guinée : Dr Mamadou Saliou Bah, Directeur national de laboratoire a annoncé lors d’un point de presse à l’ANSS, que 30% des échantillons qu’ils reçoivent sont positifs.
Dr Bah préconise que les laboratoires devraient tester beaucoup plus de personnes avant d’avoir une vue globale de la situation du covid-19 en Guinée. Il demande aux personnes testées positives d’accepter d’être prises en charge rapidement a l’hôpital Donka où dans un des centres en cours d’aménagement.
A la date du 24 Avril, 925 personnes sont positives au test du covid-19 en Guinée.
L’Agence Nationale de la Sécurité Sanitaire a invité ce samedi les responsables des différents laboratoires de diagnostic du covid-19 dans notre pays.
Dans son exposé, le Directeur national de laboratoire, Dr Mamadou Saliou Bah, a indiqué qu’un certains nombre de personne squi ont été testées ont exprimé leur frustration de ne pas avoir reçu leurs résultats de tests rapidement.
« Attendre après un résultat de test est très stressant, nous en sommes bien conscients. Nous prenons vos inquiétudes très sérieusement. A date, seulement le résultat d’une analyse du sang, des secrétions de la gorge ou du nez permettent de savoir si une personne est infectée par le COVID-19. L’analyse permet de confirmer un cas suspect, de déclarer une personne non « infectée » par le COVID-19. Cette analyse se fait dans une infrastructure appelée communément laboratoire. Elle se fait sous haute sécurité biologique non disponible dans tous les laboratoires » explique -t-il.
En Guinée, quatre(4) laboratoires sont disponibles pour le diagnostic du covid-19. Ce sont le laboratoire de l’INSP, le laboratoire de l’institut Pasteur de Guinée, le laboratoire de fièvre hémorragiques de Nongo et le laboratoire CREMS de Kindia. Dr Bah précise que ces laboratoires utilisent une technologie de pointe identique au standard en cours dans tous les pays.
« Comme le COVID-19 est une nouvelle maladie, nous ajustons nos actions en fonction des nouvelles informations scientifiques et nationales. Au début, nous testions seulement les voyageurs qui avaient des symptômes. Ensuite, nous avons appris que certaines personnes peuvent être asymptomatiques et transmettre la maladie, donc nous avons commencé à tester tous les voyageurs symptomatiques et asymptomatiques. Puis, nous avons testé le tout-venant c’est-à-dire toute personne qui pense avoir été exposée ainsi que tous les contacts de voyageurs. Ceci représentait de milliers de personnes. Actuellement, seulement les contacts des personnes de COVID-19 positives et les sujets suspects c’est-à-dire présentant des signes peuvent être testés » poursuit-il.
En terme de constats, ce responsable révèle que dans le cadre du remplissage de la fiche, certains numéros de téléphone ont été mal saisis ou le numéro de téléphone est incomplet ou encore faux.
« Dans ce cas, la surveillance n’est pas capable de joindre ces gens pour leur donner les résultats » regrette-il.
Moise Rama Fils, depuis le siège de l’ANSS.