Conakry, Guinée : En seulement un mois et demi de son fonctionnement, le centre d’appel de l’ANSS a reçu 200 mille 207 appels avec un effectif de 12 agents, il est opérationnel 7 jours sur 7 et 24h sur 24 mais ses responsables regrettent des appels « embêtants »
Quel rôle joue le centre d’Appel de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire dans le cadre de la riposte au COVID-19? La question était au centre ce mercredi d’un point de presse organisé par les responsables en charge de la gestion de la pandémie en République de Guinée.
Depuis sa mise en place le 17 mars dernier a enregistré 200 207 appels liés au signalement ou a des informations liées au COVID-19. Les responsables de la gestion du centre d’appel ont tenu à expliquer son fonctionnement et sa disponibilité pour toute la population en cas d’urgence.
Plusieurs fois critiquée par les citoyens sur son fonctionnement, l’équipe dirigeante du Centre d’Appel mis en place pour tous problèmes liés au COVID-19 est sortie de son silence pour enfin expliquer le rôle que joue le centre d’appel.
Le chef d’Unité chargé des Relations Opérationnelles a aussi tenu à rassurer la population sur la disponibilité et le fonctionnement du numéro vert 115.
« Le 115 est le pont entre la communauté et les équipes de riposte et de management. Donc, à partir de là, nous collectons aussi pour dire que nous prenons en compte l’avis de la communauté que nous essayons de formaliser dans un document et transmettre au management pour dire voici une politique ou une remarque que nous avons estimé fondée» explique Dr Ibrahima Bah.
Des ordinateurs, des serveurs, casques, téléphones et connexions internet sont mis a dispositions selon Dr Ibrahima Bah afin d’assurer la circulation de l’information.
Parmi ces alertes, poursuit Dr Bah, on a eu 9, 9% des alertes validées et qui nécessitaient une investigation. Et 3.472 appels ont été essentiellement émis par des enfants dont le chef d’Unité chargé des Relations Opérationnelles qualifie d’embêtants, 21.221 appels ont été également faits par des citoyens qui désirent connaitre les informations sur la prise en charge des patients.
« L’usage abusif et inapproprié du service par certains usagers, d’autres nous appellent juste pour nous dire qu’il y’a certaines personnes qui se battent dans le quartier. D’autres aussi nous appellent pour nous dire de les envoyer du crédit. Si ces personnes n’arrêtent pas ces actes, nous donnerons leurs numéros aux services compétents pour les traquer parce qu’ils nous empêchent dans le bon fonctionnement du service » a prévenu Dr Ibrahima Bah.
Moise Rama Fils