En Caroline du Nord, à Raeford, la famille de George Floyd a pleuré et chanté autour de sa dépouille. Une partie de la cérémonie était ouverte au public.
“Mes enfants ne seront pas le prochain hashtag!” La phrase est du pasteur Christopher Stackhouse Sr. devant la dépouille de George Floyd. Après une première cérémonie émouvante à Minneapolis jeudi 4 juin, les proches de cet Afro-Américain de 46 ans asphyxié par un policier blanc lors d’une interpellation lui ont rendu un nouvel hommage samedi 6 juin, à Raeford, dans son État natal de Caroline du Nord.
Gospel, discours et une cérémonie à laquelle le public s’est joint, les proches de George Floyd étaient entourés de centaines de personnes qui se sont massées autour de l’église, selon les informations de l’agence de presse Reuters.
Pendant la cérémonie à l’intérieur, un membre de la famille, Christopher Simmons, faisait partie de ceux qui ont appelé à la fin des violences policières et du racisme. “J’ai vu ce qu’il se passe dans ce pays et bien que ma famille soit attristée par la nouvelle, ce n’est qu’une réaction allergique à un problème en cours aux États-Unis. Tout comme le coronavirus, la brutalité policière n’a pas encore trouvé de remède”, a-t-il déclaré.
Le pasteur Christopher Stackhouse Sr. de l’église missionnaire baptiste dans laquelle la cérémonie se tenait a ensuite appelé dans son éloge funèbre à la poursuite de la mobilisation sociale. “Mes enfants ne seront pas le prochain hashtag. Mes enfants ne seront pas le prochain visage que quelqu’un change sur leur profil de médias sociaux. Assez, c’est assez”, s’est-il exclamé dans un vibrant discours.
Dans le reste du pays, à Washington, à Philadelphie, à New York et d’autres, des dizaines de milliers d’Américains ont manifesté pacifiquement dans les rues pendant cette même journée. Les obsèques de George Floyd sont prévues le 9 juin à Houston.
Washington, Philadelphie, New York : des dizaines de milliers d’Américains ont manifesté, samedi 6 juin, contre le racisme et les brutalités policières. Comme ces derniers jours, les marches – qui vont désormais au-delà du cas de George Floyd, un Afro-Américain de 46 ans mort lors de son interpellation par la police, le 25 mai à Minneapolis (Minnesota), pour dénoncer un racisme systémique et réclamer un véritable changement – sont restées pacifiques.
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