Le président des Etats-Unis peut compter sur un socle de fidèles insensibles aux polémiques le visant, et qui lui assure une certaine stabilité dans les sondages.
Donald Trump avale les étapes de sa course présidentielle avec la même énergie qu’en 2016. Après un week-end dans le Nevada, puis un passage par l’Arizona, il s’est rendu une nouvelle fois dans le Wisconsin jeudi 17 septembre. Le Minnesota figurait au programme de vendredi avant un meeting en Caroline du Nord, le lendemain. Autant d’Etats qui seront âprement disputés le 3 novembre, jour de l’élection présidentielle.
Plus que jamais confondu avec le locataire du bureau Ovale, le candidat républicain a endossé les habits du premier, dans la journée de jeudi, pour stigmatiser au cours d’un déplacement aux Archives nationales « les émeutes et le chaos de gauche », « résultat direct de décennies d’endoctrinement de gauche dans nos écoles ». « Ça dure depuis trop longtemps », a affirmé le président avant de promettre la création d’une commission nationale pour promouvoir un « programme pro-américain qui célèbre la vérité sur la grande histoire de notre nation ». Un tel programme ne relève pas des compétences de l’Etat fédéral.
C’est aussi le candidat plutôt que le président qui avait brutalement démenti, la veille, le directeur des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC), Robert Redfield, en affirmant qu’au moins 100 millions de doses d’un vaccin très attendu contre le Covid-19 pourraient être distribuées aux Etats-Unis « dès octobre », soit avant l’élection présidentielle. Le directeur des CDC avait auparavant assuré, au cours d’une audition au Sénat, qu’il ne pourrait être administré en large quantité avant le milieu d’année 2021, ou un peu plus tôt. « Il a fait une erreur quand il a dit cela », a estimé Donald Trump. « Il était troublé, je pense. Il a probablement mal compris la question », a-t-il ajouté.
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