Conakry-Guinée : Après la publication des résultats du Baccalauréat, session 2020, avec un taux de réussite de 44,43%, le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) a qualifié ce taux élevé de réussite au niveau du Bac depuis 2011 de politique.
M. Aboubacar Soumah, secrétaire général du SLECG, interviewé par nos confrères de Guinéetime.com ce samedi 27 Septembre, a fait remarquer que ce pourcentage d’admission ne reflète en rien les cours donnés dans les salles de classe. Le patron du SLECG dit être avec ceux-là qui estiment que les résultats du Baccalauréat de cette année sont politiques. Avec les nombreuses perturbations qui ont impacté sur le processus normal des cours, il est prêt à soutenir cette thèse. « Ceux qui disent que ces résultats sont politiques, je les rejoint. Ces résultats sont politiques parce que nous sommes à une année électorale, il faut quand-même rehausser, si peu soit-il, le résultat pour que la population n’arrive pas à prendre position. Je le pense comme ça moi aussi, parce que si on tient compte à ce qui s’est passé avec la grève et la pandémie (COVID-19), on ne peut pas ne pas avoir un faible taux de réussite », a-t-il justifié. M. Soumah argue également le faible taux d’admission dans les écoles publiques par rapport à celles des Privées. Pour lui, l’enseignement guinéen ne fait que régresser depuis 2010. « Ce qui est sûr et certain, c’est que d’une manière générale, l’enseignement va au rabais en République de Guinée. Puisse qu’il y a des années qui n’ont pas connues de grève, mais les résultats sont toujours restés les mêmes en dessous de la moyenne au baccalauréat surtout », a fait remarquer Aboubacar Soumah
La politique, toujours la politique, a martelé le secrétaire général du SLECG, dans cette interview estimant qu’elle est devenue l’épine dans les pieds du système éducatif actuel. « Aujourd’hui en République de Guinée, toutes les structures sont politisées. Les compétents sont remplacés par les militants, je l’ai toujours dit qu’ils ne sont pas du tout compétents. A la correction du Bac, certains enseignant étaient du collège, ils n’étaient pas à la hauteur. Il y avait des enseignants qui pouvaient passer toute une journée sur dix (10) copies parce que c’était des militants qui n’étaient pas à la hauteur qui ont été choisi en récompense pour leur activité politique », a dénoncé le Secrétaire général du SLECG. Le seul responsable de cette situation est l’Etat a accusé Aboubacar Soumah et le syndicat n’a absolument rien à avoir avec le faible niveau des élèves guinéens.
Moise Rama Fils