Conakry-Guinée : Ce jeudi 1er octobre, toutes les écoles de la capitale ont séché les cours pour permettre aux élèves et encadreurs de participer à la remise des récompenses aux lauréats des différents examens nationaux. L’initiative est du ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation.
La cérémonie est présidée par le Premier Ministre, Dr Ibrahima Kassory Fofana. Seulement voilà ! La cérémonie a une forte odeur de campagne électorale. La quasi-totalité des invités sont aux couleurs du RPG arc-en-ciel, le parti au pouvoir avec ses chansons à la gloire du camp présidentiel.
Cette situation intrigue M. Aboubacar Soumah, secrétaire général du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG). Il tire la sonnette d’alarme à l’endroit du ministre Alpha Amadou Bano Barry en l’invitant ce dernier à ne pas mener l’éducation à la politique.
Tout d’abord, M. Soumah rappelle un premier dérapage du ministre Bano qui aurait mis à pieds certains enseignants à la correction du BAC tout en les remplaçant par des militants du RPG. « Ces enseignants qui travaillaient dans les classes de terminales, qui ont été mis de côté et remplacés par des militants du RPG à la correction. Malgré le fait qu’on lui a remonté toutes ces situations, il n’a pas pu les régler. Alors qu’il avait pris l’engament avec nous qu’il allait remettre à leur place les enseignants de Bonfi et ceux du Lycée 2 Octobre pour ne citer que ces deux exemples. Pour nous, c’est un premier dérapage, car il n’a pas respecté ses engagements », a-t-il déclaré.
Le patron du SLECG soutient qu’il n’est pas satisfait du numéro du MENA avant d’inviter ce dernier a ne pas mélanger la politique à l’éducation. « Nous souhaiterions, s’il (Alpha Amadou Bano Barry, Ministre MENA ndlr) veut continuer à travailler avec nous qu’il met la politique de côté. L’éducation est un secteur névralgique, très sensible, qui ne doit pas être mêlée à la politique. S’il se comporte comme son prédécesseur, Mory Sangaré, qui a fait échouer les enfants sciemment, s’il travaille comme celui-ci, alors le SLECG prendra toutes ses responsabilités », a prévenu M. Aboubacar Soumah.
Moïse Rama Fils