Conakry-Guinée : Le Président intérimaire de l’Organisation guinéenne des Droits de l’Homme et du Citoyen (OGDH) n’est pas resté de marbre ce mardi 29 décembre pour dénoncer les arrestations arbitraires et la détention préventive prolongée des opposants et activistes des droits de l’homme ces derniers temps.
El Hadj Malal Diallo a exhorté les autorités judiciaires à jouer leurs partitions dans la lutte contre l’injustice. « C’est le constat alarmant que nous avions fait, les prisonniers surtout ceux politiques sont en train de mourir les uns après les autres à la maison centrale sans jugement. Cela nous a inquiété et nous avons jugé utile d’avertir l’opinion nationale et internationale sur les pratiques de la justice guinéenne », a déclaré M. Diallo. Il poursuit qu’en matière de justice dans un État de droit, tous ceux qui sont en prisons actuellement, tant qu’ils ne sont pas jugés, ils sont présumés innocents. « Donc pour nous, ceux sont des innocents qu’on est en train de maltraités. Parce que quand tu prives quelqu’un de sa liberté pendant plusieurs mois sans le juger ou le relâcher tout simplement, cela constitue une forme de torture. Or, la torture est interdite par les lois guinéennes », insiste-t-il.
Le Président par intérimaire de l’OGDH souligne que le premier partenaire de son organisation est bien l’État. Même que si l’organisation interpelle l’État et qu’il ne fait pas attention, l’interpellation de l’opinion nationale et internationale sera aussi faite pour qu’elle soit témoin de ce qui se passe.
Moïse Rama Fils