Conakry-Guinée : Le ministre de la Santé s’est entretenu ce jeudi 18 Février 2021 avec la Fédération des associations des cliniques et para-cliniques de Guinée. Cette rencontre avait pour toile de fond la présentation de la feuille de route pour l’organisation des États généraux du système sanitaire privé du pays.
Dans son intervention, le président de la Fédération des associations des cliniques et para clinique de Guinée a abordé plusieurs points comme entre autres : l’homologation des tarifs de soins et la mauvaise pratique de la profession par certaines cliniques étrangères.
« Nous avons dit qu’il faut réglementer le secteur. Pour régler le secteur, il faut connaitre et respecter une pyramide que nous avions mise dans la feuille de route. Une pyramide innovée, du jamais vu, un peu contraire à la pyramide publique. Au sein de notre corporation, vous avez toutes les professions confondues à commencer par les médecins jusqu’aux ATS. Ensuite, nous avions dit qu’il faut qu’il y ait une innovation des documents à fournir pour l’obtention de l’agrément. C’est une façon d’alléger la tâche aux cliniciens privés (…). Nous avons aussi dénoncé dans cette feuille de route qu’il y a des cliniques étrangères qui exercent mal leur métier dans notre pays. On aurait souhaité que ces cliniques étrangères s’alignent derrière les médecins guinéens pour trois raisons. La première raison, c’est la fuite des compétences ; la deuxième, la fuite des capitaux et l’homologation des tarifs que nous avions mentionnée dans la feuille de route », a souligné Dr Gori Béavogui.
De son côté, le ministre de la Santé a mis l’occasion à profit pour mettre à nu le comportement de certains hommes en blouse dans les structures sanitaires. « Vous avez évoqué l’homologation des tarifs qui sont aux privés et aux publics. J’en parlais juste il y a quelques jours au niveau du public il y a un réel problème aujourd’hui. Vous allez à Ignace Deen, les tarifs de là-bas sont différents de celui de Donka, Coyah et ainsi de suite. Hors ces médecins sont des cadres de l’état, payé par l’État, ils travaillent dans les structures de l’État, ils utilisent les instruments de l’État et ils fixent les prix qu’ils veulent, c’est inadmissible. J’ai informé le cabinet par rapport à cette situation, il faut que nous régularisions (…). Il faut que nous diminuions la charge du poids de la maladie sur le patient. Il vient d’abord avec une charge morale, il traine derrière lui une pathologie qu’il cherche à traiter. Et vient vers les gens auxquels il pense trouver la solution, malheureusement ils alourdissent sa charge. C’est extrêmement grave. Je ne parle pas des tarifs liés aux examens complémentaires (…) », explique le médecin Général Rémy Lamah qui promet de mettre fin à cette pratique.
Oumar Camara