C’est chaque fois la même histoire. Le PSG reste un conte éternel. Il tente de faire croire aux grands enfants que nous sommes qu’il existe un danger, entre le grand méchant loup et Guignol, entre se faire manger-dévorer-éliminer et attention Kylian, derrière toi, il y a le variant Lenglet! Il voit des ombres, des ennemis cachés, préférerait peut-être se réfugier dans la cabane, loin de Lionel Messi et des peurs. Il y aurait le spectre de la remontada, un passé qui remonte à la surface de réparation alors que demain arrive, au bout des crampons.
Tous les amoureux du club frissonnent ce mercredi, en attendant que l’arbitre Anthony Taylor siffle la fin pour qu’on se réveille, enfin débarrassé du cauchemar du match retour. Mais il faut sacrément aimer les fables pour s’imaginer un nouveau destin de loser. Paris s’avance vers le quart de finale impatient d’infliger la même punition aux Barcelonais qu’il y a trois semaines, un 4-1 cinglant, qui a claqué dans la nuit catalane comme en Europe.
Le PSG en a profité pour vacciner tout le monde avec l’idée que le finaliste de la dernière édition était de retour, qu’il faudra compter encore sur lui cette saison, surtout si Neymar revient un jour. Ce n’est pas pour ce soir, ce n’est pas grave, c’est pour bientôt. On lui demande juste de participer aux cinq prochaines rencontres de Ligue des champions du PSG mais plutôt en 2021 que réparties sur les années de contrat qu’il va renouveler.
«Pour moi, le passé, c’est le mois de janvier de la saison 2020-2021»
Comme d’habitude, il va voir tout ça d’une loge, crispé sur son téléphone comme les fans devant leur écran. Plus bas sur la pelouse, il est possible que les partenaires de Marquinhos indiquent à Barcelone que l’aller n’était pas un accident, qu’ils sont tout simplement plus forts que les hommes de Ronald Koeman.
« Pour moi, le passé, c’est le mois de janvier de la saison 2020-2021, quand je suis arrivé, tranche Mauricio Pochettino. Mon esprit n’est pas conditionné par quelque chose qui s’est passé auparavant. Nous devons gagner pour nous qualifier, ce sera notre approche dès la première minute. Le début va être très important pour les deux équipes. Ça va être un match dur face à de très bons joueurs, un très bon entraîneur. Il nous faudra être aussi performant, voire plus, qu’à Barcelone. »
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