Kankan-Guinée : Les jeunes du mouvement citoyen pour l’électrification de la Haute Guinée menacent d’investir les rues le lundi 29 mars prochain. C’est ce que nous apprend ce mardi 23 mars 2021, le président du mouvement.
Les intenses consultations entre ces jeunes et le gouverneur n’empêcheront finalement pas ces grognards à abandonner leur lutte pour la construction d’un barrage hydroélectrique. Ils réclament le retour aussi de l’eau potable dans les robinets.
Le ton est déjà donné avec l’affichage des banderoles au niveau des différents points stratégiques de la ville (carrefours et ronds-points) sur lesquelles, on peut lire : « Cette fois-ci rien que le barrage, vive la jeunesse de Haute Guinée ».
Le président du mouvement, Ousmane Kaba alias M’Bea, revient sur les motivations de cette nouvelle manifestation. « On a décidé de reprendre la rue parce que le délai qui était entre nous et le gouvernement pour le début des travaux de construction du barrage est dépassé. On vient d’apprendre aussi à la télé qu’ils ont négocié un groupe à gaz avec le Maroc pour Kankan. Pourtant avant de suspendre la manifestation la dernière fois, on a été très clair là-dessus. Le barrage ou rien, il y a des groupes à mazout et à gasoil ici avec quel résultat ? Donc, on veut plus de groupes électrogènes. Kankan n’est pas un dépotoir de vieux moteur. Ils nous ont dit ici que le Chinois est mort. Qu’est-ce qui exclut qu’ils ne viendront pas nous dire encore que le Marocain est mort. Le jour qu’ils ont dit que le Chinois est mort, c’était le moment opportun pour la population de Kankan de se révolter, mais cela nous a échappé. Cette fois-ci, on se lève tôt, nous ne voulons pas de moteur à gaz, rien que le barrage hydroélectrique. Par ce que quand on a le courant, on a forcément l’eau. Regardez la SEG est arrêtée aujourd’hui pour manque de carburant. C’est pourquoi, nous lançons un appel solennel à tous les citoyens de Kankan de se joindre à nous le lundi prochain pour une grandiose manifestation pacifique afin de revendiquer nos droits », a-t-il menacé.
Sékou CAMARA