Kindia-Guinée : Ce lundi 12 avril, très tôt le matin, les élèves-maîtres de l’ENI de Kindia se sont réunis dans la cour de leur école pour dire trop c’est trop. En effet, ils réclament le paiement de leurs bourses d’entretien de deux trimestres.
On pouvait entendre des slogans comme : « Pas l’argent, pas de cours, pas de stage ».
« L’objectif de notre manifestation ce matin est le paiement de notre bourse de deux trimestres. Nous sommes là pour recevoir les deux trimestres. Pas ça, pas de stage, pas de cours. Si nous ne sommes pas payé aujourd’hui, il n’y aura pas de stage, ni de cours et rien ne sera fait ici au sein de l’ENI de Kindia. Nous voulons nos deux trimestres », a fait savoir Ibrahima Sory Sylla, élève maitre en 1èer Année, très en colère.
Le week-end, le ministre du Budget a fait une sortie à la télévision nationale afin d’apporter des précisions sur le paiement des bourses de ces élèves-maitres mais en vain par manque d’information au niveau de ces élèves-maitres. M. Lamine Kaba, directeur de l’ENI Kindia, rassure : « Il s’agit du retard accusé suite au paiement des bourse. Mais j’ose affirmer sans risque de me tromper une lueur d’espoir très considérable et incontournable qui était affiché sur l’écran de la RTG le samedi nuit par la sortie médiatique du ministre du Budget qui a fait une déclaration officielle pour éclairer cette situation à laquelle nous sommes confrontés. J’ose affirmer par conséquent que si nous portons confiance à cette autorité qui est l’émanation d’une équipe… Après la montée des couleurs, je les ai posé la question. Est-ce que vous avez suivi la déclaration de monsieur le ministre du Budget la nuit par rapport au paiement des pécules ? Une déclaration officielle centrée sur le paiement des pécules des élèves-maitres des dix ENI de la Guinée ? Il y a en a qui ont confirmé qu’ils ont écouté l’information et ils ont su. J’ai dit maintenant que je ne peux pas reprendre le contenu de la déclaration, ayons confiance à l’autorité ».
Malgré cette sortie du directeur, les élèves-maîtres restent déterminer quant à la réclamation de leur droit et l’expression de leur ras-le-bol. Il faut rappeler que la semaine dernière déjà ceux de Kankan avaient exprimé la même colère. Après six mois de cours, ces jeunes, qui pour la plus part, ne vivent pas avec les parents, n’ont rien reçu de la bourse d’entretien que l’État verse aux étudiants guinéens depuis des années. Une situation très déplorable, car sans cet argent beaucoup ne pourront plus suivre les cours ni payer les loyers.
Mohamed Lamine Fofana, Kindia pour guineetime.info