Conakry-Guinée : Les responsables de l’Agence nationale de sécurité sanitaire étaient face à la presse ce mardi 13 avril à Conakry. Cette conférence de presse est une recommandation du dernier Conseil des ministres. Ceci pour réduire le risque de contamination pendant ce mois de ramadan. Plusieurs sujets étaient au menu de cette conférence de presse dont entre autres : l’évolution de la vaccination, le rappel des pratiques de mesures de barrières sanitaires et expliquer l’autorisation que la religion musulmane donne pour la vaccination quand on est en jeûn.
Selon le directeur de l’ANSS, les activités pendant ce mois de pénitence peuvent entraîner la propagation du Covid-19. Ce qui les amène à inviter les fidèles musulmans à être vigilants. « Nous voulons attirer l’attention des uns et des autres en tout lieu et tout temps. Qu’on soit vacciné ou pas, il y a des mesures incompressibles qu’on doit respecter. Donc, les mesures-là, le 1er c’est le port des bavettes. Il faudra qu’on porte les bavettes, il faudra que pendant les prières collectives qu’on respecte les 1m 50 de distance dans les mosquées et dans tous les lieux collectifs. Abandonner les accolades, nous savons que c’est dans nos mœurs et coutumes, mais si ça peut entraîner des cas de maladies, pour le moment préservons nous », explique Dr Sakoba Keita.
La situation est sous contrôle bientôt l’évolution de la maladie sera freinée affirme le directeur général de l’ANSS. Il interpelle les hommes de médias et les imams à accompagner l’État dans la sensibilisation. « Si vous insistez dessus, la presse peut nous aider non seulement à contrôler l’élan du COVID pendant ce mois de Ramadan, mais aussi à le freiner. Que les regroupements ne soient pas vu comme étant des regroupements à risque de propagation, au contraire les imams doivent s’en servir pour mieux sensibiliser sur les modes de transmission de la Covid-19 », insiste-t-il.
Dr Mohamed Lamine Diallo, porte-parole du Secrétariat général des Affaires religieuses, explique le lien entre le jeûn et la vaccination. « Le vaccin contre Ebola ou le covid 19 peut être administré à qui le veut pendant le ramadan sans que cela ne porte préjudice à son jeun. Il n’y a pas de jours à rembourser pour avoir pris le vaccin pendant la journée de ramadan. Pour la santé, alors l’islam le prévoit et vous n’avez aucune compensation après le mois de ramadan », a-t-il rassuré.
Pour réduire les risques de contaminations de cette maladie, l’ANSS a renforcé les équipes de vaccination. Elle a aussi mis à la disposition du Secrétariat général des Affaires religieuses un lot de 1 000 000 de masques ou bavettes.
Oumar Camara