Selon RFI, l’ex-président Bah N’Daw et l’ex-chef du gouvernement Moctar Ouane avaient été arrêtés ce lundi par les militaires responsables du coup d’État du mois d’août 2020. Des membres de leurs familles ont confirmé leur libération.
« La communauté internationale peut prendre des sanctions, cela n’aura pas un grand impact [sur les putschistes]. C’est le peuple qui en souffrira », assène calmement Youssouf Coulibaly, le conseiller juridique du colonel Assimi Goïta, principal responsable du coup de force qui a secoué le sommet de l’Etat malien, lundi 24 mai. En arrêtant le président de transition, Bah N’Daw, son premier ministre, Moctar Ouane, et trois collaborateurs, les putschistes ont réalisé un « coup d’Etat dans le coup d’Etat », selon les mots du président français, Emmanuel Macron. Car ce sont les même militaires qui avaient balayé en août 2020 le pouvoir du président Ibrahim Boubacar Keïta, dit « IBK ». Avec à leur tête, déjà, le colonel Goïta.
A l’issue d’une réunion convoquée en urgence mercredi 26 juin, le Conseil de sécurité des Nations unies a « fermement condamné l’arrestation » des autorités. Sans qualifier l’événement de coup d’Etat ni annoncer de mesures, les membres du Conseil ont exhortéles militaires à « retourner dans leurs casernes sans délai », avant d’appeler à une reprise immédiate de la transition civile. Pour tenter de remettre celle-ci sur des rails, une délégation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), dirigée par l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, est arrivée mardi à Bamako.
RFI et LeMonde