Conakry-Guinée : Après avoir été acquitté dans l’affaire d’escroquerie, Ismaël Condé, responsable de l’UFDG, principal parti de l’opposition, a été condamné dans l’autre procès à trois (3) ans, quatre (4) mois de prison ferme et au paiement d’une amande 30 millions de francs guinéens par le Tribunal de Première Instance de Mafanco.
Dans ce procès, le premier vice-maire de la commune de Matam a été reconnu coupable « d’offenses sur la personne du président de la République, production, diffusion et mise à disposition des données de nature à troubler l’ordre public ».
Après la sentence prononcée par la juge Djenab Donghol Diallo, le transfuge du RPG-Arc En-Ciel a demandé pardon au Président Alpha Condé pour les accusations qui lui ont été portées. Pour lui, ce sont des actes de jeunesse que le locataire du Palais Sékhoutouréya ne devrait pas prendre en compte au nom de la lutte commune qu’ils ont mené ensemble il y a quelques années. « Je profite de votre micro pour lancer un message au Président de la République, excellence M. Le Président de la République, si par mes publications sur les réseaux sociaux, s’il est arrivé que je vous ai offensé, injurié, sachez que ce n’était nullement pas l’expression d’une volonté manifeste, je me reprend. De ce fait, mettez ça dans le cadre d’une faute de jeunesse, je me repend en vous présentant mes sincères excuses pour ces injures et offenses. Pour la suite de la procédure, je me remets à la décision de mes avocats pour donner une suite à ce procès qui devient quand-même hautement politique », a plaidé Ismaël Condé.
Le collectif des avocats de la défense ne compte pas baisser les bras. Son porte-parole a annoncé qu’ils vont relever appel.
Moise Rama Fils