Conakry-Guinée : Après plusieurs appels des institutions et de la société civile à l’endroit du Président de la République et de la justice guinéenne, Chérif Bah, Ousmane Gaoual Diallo, Cellou Baldé et Abdoulaye Bah ont bénéficié d’une liberté provisoire. Une décision qui réjouit le président du CNOSCG.
Toutefois, Dr Dansa Kourouma plaide aussi pour la libération des autres détenus politiques. « Moi, je ne fais que me réjouir de cette libération. Parce que c’est une demande que nous avons fait depuis plusieurs mois et c’est une démarche de plaidoyer que nous avons aussi mené envers la justice, envers le président de la république et envers le gouvernement impliquant l’Assemblée nationale. Alors, si la justice commence à accéder à notre requête de plaidoyer, on se réjouit, on se félicite. Seulement il y a d’autres détenus qui n’ont pas bénéficié de cette liberté conditionnelle. Nous demandons la justice d’examiner le cas des autres détenus qui sont arrêtés pour les mêmes raisons. Il ne faut pas que cela soit une justice des plus forts ou des plus connus, mais que ça soit une justice équitable qui s’établit pour toutes les personnes arrêtées pour les mêmes faits et bénéficiant des même qualités« , a fait remarquer Dr Dansa Kourouma.
Pour certaines personnes, cette libération a été accordée après la menace de manifestation annoncée par le président de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo. Sur le sujet, le président du CNOSCG pense que c’est l’aboutissement d’une démarche de négociation. « Avant que Cellou Dalein ne menace, la comparution des détenus était prévue, mais au delà de cela il y a eu des voix qui se sont levées, du président de l’Assemblée nationale après la société civile pour demander la libération conditionnelle de ces détenus. Le résumé à la menace de Cellou Dalein peut-être les gens ont leur raison de le faire, mais moi je pense que c’est l’aboutissement d’une démarche de négociation, de plaidoyer et de persuasion qui a conduit la justice a prendre ces responsabilités« , a-t-il fait savoir.
Reste à savoir si cette menace de manifestation annoncée par l’UFDG après les examens nationaux sera finalement exécutée sachant que certains détenus politiques croupissent en prison depuis plusieurs mois sans aucun procès.
Moïse Rama Fils