Conakry-Guinée : L’ancien intendant de la présidence de la République, sous le règne du président Alpha Condé, sera bientôt devant la justice guinéenne suite à une poursuite contre lui. Kabinet Sylla alias »Bill Gates », Le patron du groupe Djoma SA, est soupçonné par le Procureur Général Près de la Cour d’Appel de Conakry, Alphonse Charles Wright, d’avoir commis plusieurs infractions dont des faits de corruption dans le secteur privé, détournement, blanchiment d’argent, soustraction et détournement commis par des agents publics, faux et usage de faux en écriture publique, abus de fonction, enrichissement illicite, concussion, vol en bande organisée, recel des fonds reprochés.
Ce vendredi 21 janvier, au cours d’un point de presse organisé à cet effet à son siège, le parquet de la Cour d’Appel de Conakry a aussitôt instruit le procureur spécial près de la CRIEF d’engager la poursuite judiciaire sans délai conformément aux dispositions du code de procédure pénale. Plus de 400 milliards de francs guinéens ont été déposés dans ces comptes domiciliés à Ecobank Guinée pendant la période allant de 2019 à 2021.
Ci-dessous le dit document :
a) -DJOMA SA, numéro de compte 010002730803299336 sommes disponibles à date en GNF (Néant), en USD : 16.730.152,57) et sommes déposées depuis 2019 en GNF (Néant), en USD : 35.068.495,89 millions de dollars);
b)-DJOMA LOGISTIQUE numéro de compte 010002730803294777 (somme disponible à date en GNF : 22.048.305.354,00, m USD (Nant) ;
Somme déposée depuis 2019:33.708.286.087,00 GNF). En USD (Néant) ;
c)-DJOMA GROUPE SA, numéro de compte 010002730003294680 (somme disponible à date en GNF : 23.217.730.157,00 ; somme disponible en USD 16.730.152,57 ; sommes déposées depuis 2019 en GNF : 64.243.020.899,00 ; en USD : 35.068.495,89).
De nos jours, la somme d’argent disponible dans les livres d’ECOBANK GUINEE SA pour ces trois (3) structures est : Somme disponible à date en GNF : 185.443.456.077,00
Somme déposée en GNF depuis 2019 : 404.288.467.518, 49.
Au vu des pièces communiquées au parquet général et sur le fondement de l’article 44 du CPP en vertu duquel, le Procureur Général reçoit des plaintes et dénonciations qui lui sont adressées soit par la Cour d’Appel, soit par un fonctionnaire public, soit par un simple citoyen, il est de son devoir d’en tenir registre et de les transmettre aux Procureurs de la République compétents
Il est alors fondé, en application de l’article 42 du code de procédure pénale, de dénoncer au Procureur de la République les infractions à la loi pénale dont il a connaissance, lui enjoindre par instructions écrites et versées au dossier de la procédure, d’engager ou de faire engager les poursuites ou de saisir la juridiction compétente de telles réquisitions écrites qu’il juge opportunes.
Il est constant que les faits précités sont constitutifs d’infractions qui portent gravement atteinte à la confiance publique et aux intérêts publics.
Ces faits ont causé et continuent de causer d’énormes préjudices pécuniaires, matériels et moraux à l’égard de toute la population guinéenne dans sa diversité.
Nul doute que ces faits de corruption, de détournements, l’utilisation des biens publics à des fins personnelles, l’enrichissement illicite demeurent les causes premières des dérapages budgétaires fréquents.
Moïse Rama Fils