Conakry-Guinée : La jeunesse CEDEAO-Guinée salue et encourage les efforts déjà consentis et ceux en cours dont entre autres la mise en place de différents organes de la transition, l’assainissement du fichier de la fonction publique, les initiatives allants dans le sens de la moralisation de la gestion de la chose publique à travers la création de la CRIEF.
Ce pendant, elle dit constater avec étonnement que plus de six (06) mois après la prise du pouvoir par le CNRD, les Guinéens attendent toujours de savoir la durée et le chronogramme de la transition. C’est au cours d’une conférence de presse animée ce vendredi 1er avril à son siège qu’elle a fait savoir sa position. « Il est constant que les attentes de la population sont énormes, les actions tardent, la justice peine à être la véritable boussole comme promis, des violations des droits de l’homme sont constatées et il n’y a aucune visibilité sur le processus qui doit nous conduire vers la tenue des élections devant mettre fin à la transition. Cette situation telle qu’elle se présente aujourd’hui dans notre pays n’est pas rassurante et si rien n’est fait pour changer le cours des choses, il est fort probable que la transition se retrouve dans une impasse. Ce qui serait dommage au regard des espoirs placés aux nouvelles autorités et nos retards accumulés depuis notre accession à l’indépendance« , a déclaré le coordinateur national, Aboubacar Dorah Koïta.
Poursuivant dans la dite déclaration, au nom de sa structure, il invite les autorités de la transition à prendre la mesure réelle et engager des actions courageuses pour rectifier la trajectoire actuelle de la transition. «La Jeunesse CEDEAO Guinée rappelle aux autorités de la transition l’impérieuse nécessité de respecter les normes et conventions Internationales auxquelles notre pays a souscrit conformément au préambule de la Charte de la transition qui dispose en son point 10 : «Réaffirmant notre attachement aux valeurs et principes démocratiques tels qu’inscrits dans la charte des Nations Unies, la Déclaration Universelle des droits de l’Homme du 10 décembre 1948, la Charte Africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance du 30 Janvier 2007 de l’Union Africaine, ainsi que le Protocole A/SP1/12/01 du 21 décembre 2000 de la CEDEAO sur la démocratie, la bonne gouvernance et les élections» ;En rappelant le respect de ces Normes et Conventions Internationales, l’article 21, alinéa 3 de la Déclaration universelle des droits de l’homme reconnaît que « La volonté du peuple est le fondement de l’autorité des pouvoirs publics ; cette volonté doit s’exprimer par des élections honnêtes qui doivent avoir lieu périodiquement, au suffrage universel égal et au vote secret ou suivant une procédure équivalente assurant la liberté du vote, dit-il.
Moïse Rama Fils