Conakry-Guinée : La protection de l’environnement devient une préoccupation mondiale et la Guinée n’est pas en marge de cette lutte pour le changement climatique. Pour mieux lier l’acte à la parole, le Procureur Général Près la Cour d’Appel de Conakry a procédé le mercredi 13 avril à l’habilitation des agents de la Brigade de Gendarmerie Nationale près du Ministère de l’Environnement des Eaux et Forêt, situé à Coléah, dans la commune de Matam.
Selon Alphonse Charles Wright, la réhabilitation de ces 17 agents permettra d’agir de façon légale sur les infractions commises par certains citoyens qui se livrent aux pratiques de déforestation et d’abattage d’espèce d’animaux protégés. «Les questions environnementales sont des questions universelles et notre pays s’est doté des conservateurs de la nature qui sont régis par une loi qu’on appelle loi faunique. Et à côté de cela, la Guinée a un code de l’environnement, ce code de l’environnement fait le patrimoine naturel. C’est-à-dire que l’environnement guinéen comme étant patrimoine national et que ce patrimoine aussi constitue le patrimoine universel. Ce qui veut dire que lorsqu’il y a une gendarmerie environnementale qui évolue dans un domaine aussi spécial que je viens de décrire, il est nécessaire que les différentes infractions qui sont constatées en matière environnementale puissent être constatés. Cela permettra non seulement d’éviter à ce que notre pays ne puisse pas rester en marge dans le respect des conventions internationales en matière environnementale. Donc, il ne sert à rien de créer une gendarmerie environnementale si on ne leur donne pas des outils les permettant de constater des infractions par rapport à l’environnement. Donc, la motivation tient du fait que ce service est un service primordial dans la mesure où les questions environnementales sont liées à la question de vie de l’homme sur terre. Et quiconque parle de l’environnement, parle de l’environnement terrestre, maritime, de l’atmosphère. Puisque nous sommes du Ministère Public, on ne peut pas orienter les actions que sur les domaines de la faune et de la flore. Il faut élargir cela au niveau du domaine de l’environnement et c’est ce qui nous a motivés ce matin de leur doter d’une habilitation désormais. A partir de l’instant, ils sont habilités à constater ces infractions dans l’intérêt de la défense de l’environnement en République de Guinée« , explique-t-il.
Et Alphonse Charles Wright de rappeler la nécessité de la protection de l’environnement : « Un de mes assistants m’a rappelé que les infractions contre l’environnement sont plus que les crimes contre l’humanité. Vous savez lorsqu’une personne commet un crime, il le fait à l’égard d’une seule personne, mais quand vous commettez une infraction vis-à-vis de l’environnement ça touche toute l’humanité. Parce que qui parle de l’environnement, parle non seulement de l’homme, de la nature et de tout ce qui en suit« .
A noter que cette gendarmerie environnementale a une compétence nationale.
Moïse Rama Fils