Ces décisions marquent un pas de la Cedeao vers la reprise du dialogue avec les juntes du Sahel. Le Burkina Faso, qui fait partie des quatre Etats dirigés par des régimes militaires depuis 2020, lui aussi soumis à des sanctions de la Cedeao, n’est pas mentionné.
Après le Niger, la Guinée et le Mali. Dans un communiqué publié dimanche 25 février, la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a annoncé « lever les sanctions financières et économiques à l’encontre de la République de Guinée » et « lever les restrictions sur le recrutement des citoyens de la République du Mali pour des postes au sein des institutions de la Cedeao ».
L’organisation régionale avait convoqué samedi un nouveau sommet extraordinaire afin de discuter de « la politique, la paix et la sécurité dans la République du Niger », ainsi que « les récents développements dans la région ». La levée de sanctions contre la Guinée et le Mali n’avaient pas été précisée lors de l’allocution finale d’Omar Alieu Touray, le président de la Commission de la Cedeao samedi en fin de journée.
En Guinée, la Cedeao avait interdit les transactions financières avec ses institutions membres un an après l’arrivée au pouvoir du colonel Mamadi Doumbouya, qui a renversé le président Alpha Condé en septembre 2021. Lundi, le chef de la junte a annoncé par décret la dissolution du gouvernement en fonction depuis juillet 2022.
Au Mali, qui a connu deux coups d’Etat, en 2020 et 2021, le bloc régional avait imposé des sanctions économiques et financières qu’il avait levées en juillet 2022, quand la junte au pouvoir avait annoncé son calendrier de transition.
La Cedeao « a décidé de lever avec effet immédiat » les plus lourdes sanctions imposées au Niger depuis la prise du pouvoir à Niamey d’un régime militaire qui a renversé le président élu, Mohamed Bazoum, en juillet, a annoncé M. Alieu Touray samedi après-midi.
AFP