Le Parti démocrate, réuni en convention après l’un des mois les plus mouvementés de l’histoire politique américaine, tenait à marquer symboliquement l’entrée en lice de la vice-présidente dans la course à la Maison Blanche. Cette investiture avait déjà été formalisée lors d’un vote en ligne.
Le premier président noir des Etats-Unis, toujours immensément populaire au sein du parti, comme son épouse, a affirmé que l’Amérique est « prête pour la présidente Kamala Harris ». « Et Kamala Harris est prête pour le job. C’est une personne qui a passé sa vie entière à se battre pour les gens qui ont besoin d’être entendus », a-t-il déclaré, après une longue tirade visant le candidat républicain, Donald Trump, ce « milliardaire de 78 ans qui n’arrête pas de pleurnicher » et qui « a peur de perdre ». « Yes, she can ! », a-t-il scandé, en écho à son célèbre slogan, « Yes we can ». La salle s’est alors mise à scander la formule.
Michelle Obama a, elle, déclaré que « l’espoir est de retour » avec la candidate démocrate. « Ma Kamala Harris est plus que prête pour ce moment », a lancé l’éloquente Michelle Obama, dont les propos ont plusieurs fois suscité de véritables rugissements dans la salle survoltée.
La vice-présidente américaine, faisant un pied de nez à son adversaire Donald Trump, a, elle, fait salle comble mardi un peu plus au nord, à Milwaukee (Wisconsin), dans l’enceinte même où le Parti républicain avait investi l’ancien président. Kamala Harris y a promis un « avenir de liberté, de possibilités, d’optimisme et de foi ».
L’ex-porte-parole de Donald Trump présente à la convention
L’ancienne porte-parole de Donald Trump à la Maison Blanche, Stephanie Grisham, est venue mettre en garde contre le candidat républicain, qui n’a selon elle « aucune empathie, aucune éthique, aucun respect pour la vérité ». Le milliardaire de 78 ans, en campagne dans plusieurs Etats-clés cette semaine, a affirmé à Howell, dans le Michigan, que « la criminalité était hors de contrôle aux Etats-Unis », en en rejetant la faute sur Kamala Harris. Or, les crimes violents dans le pays reculent depuis 2020, année lors de laquelle ils avaient flambé sur fond de pandémie de Covid-19.
Sa rivale démocrate, qui a moins de trois mois pour convaincre les Américains, a attaqué sur le droit à l’avortement, remis en cause depuis une décision en 2022 de la Cour suprême des Etats-Unis, devenue très conservatrice à la suite des nominations faites par Donald Trump. « Nous allons nous assurer qu’il va en subir les conséquences, et cela se passera dans les urnes en novembre », a lancé la candidate de 59 ans à Milwaukee.
Lire la suite sur lemonde.fr