Conakry, Guinée : les Américains ont rendez-vous aux urnes. Mais le vote par anticipation connait un succès cette année. Plus de 78 millions d’Américains ont voté selon le décompte fait 24 heures avant le jour du scrutin.
La moitié des électeurs américains auront déjà glissé leur bulletin dans les urnes avant le jour du scrutin. La pratique, auparavant dénigrée par Donald Trump, a cette fois été encouragée par le camp républicain.
C’est le mystère dans le mystère. Qui, de Donald Trump ou Kamala Harris, profite davantage du vote anticipé pour l’élection présidentielle du 5 novembre ? Déjà plus de 78 millions d’Américains ont voté, avant même le jour du scrutin. Voilà la particularité des élections aux Etats-Unis, pays en campagne permanente, où le vote lui-même s’étire sur des semaines.
Parmi les Etats où les procédures anticipées ont été le plus utilisées – par courrier, vote en personne, dépôt du bulletin dans des urnes spéciales, etc. – figure le Texas, mais aussi trois des sept Etat-pivots où se jouera la victoire finale : le Nevada, la Caroline du Nord et la Géorgie. Dans ce dernier Etat, déjà 80 % de l’électorat s’est prononcé, si on prend comme chiffre de référence la participation de 2020.
Ce scrutin tenu il y a quatre ans en pleine pandémie de Covid-19, fut une sorte d’anormalité historique. Sur les 158 millions de votants, les deux tiers avaient voté en avance. En 2012 et 2016, cette part s’élevait à 36 %. On devrait revenir à un niveau plus classique, mais tout de même élevé, en 2024. « Le pari le plus sûr consiste à dire qu’on aura environ 50 % des bulletins, peut-être légèrement plus, déposés avant le jour de l’élection », souligne Tom Bonier, président de la société d’analyse TargetSmart.
Avec le Monde et L’EXPRESS