Conakry-Guinée : Durant le mois de février 2025, les prix à la consommation ont connu une hausse de 0,2%. C’est l’Institut National de la Statistique (INS) qui donne cette information à travers son Indice national harmonisé des prix à la consommation (INHPC) du mois de février 2025, publié en ce mois d’avril 2025.
Il explique qu’en variation mensuelle, le niveau général des prix à la consommation en février 2025 a enregistré une hausse de 0,2%, consécutive aux progressions des prix observées à : Kindia (+0,5%), Conakry (+0,2%), Kankan (+0,1%), N’Zérékoré (+0,1%), Mamou (+0,2%), Boké (+0,1%) et Faranah (+0,1%). Par ailleurs, il est resté quasi stable à Labé (+0,0%).
Même que vue sous l’angle des fonctions de consommation, la hausse des prix à la consommation observée en février 2025 est liée principalement à la fonction « alimentation et boissons non alcoolisées (+0,3%) ».
La hausse enregistrée au niveau de la fonction « alimentation et boisson non alcoolisées », est due principalement à l’augmentation des prix des postes « sel, épices, sauces et produits alimentaires n.d.a (+2,2%) », « poissons frais (+2,0%) », « céréales non transformées (+0,6%) », « tubercules et plantain (+2,7%) », « autres matières grasses (+3,0%) » et « huiles (+0,7%) ».
Parallèlement, les postes « légumes frais en fruits ou racine (-3,8%) », « légumes frais en feuilles (-2,2%) », et « Sucre (-0,8%) » et « agrumes (-3,1%) » ont connu une baisse.
L’INS cite les produits qui ont eu une forte contribution à la hausse de l’indice. Il s’agit de : « petit piment sec (+7,3%) », « sardinelle fumées/séchées (+7,3%) », « sardinelle fraiches (+7,3%) », « daurade rouge (sinapa) frais (+5,8%) », « riz local étuvé rouge, barabara (+1,1%) », « sole fraîche (faba) (+8,7%) », « pâte d’arachide (+3,0%) » et « huile de palme traditionnelle en vrac (+1,3%) ». En revanche, les produits suivants ont enregistré une baisse : « oignon local (-7,7%) », « gombo frais (-5,0%) », « tomate fraîche (-3,7%) », « bonga fumé (-1,4%) », « kouta frais (baracouda) (-4,2%) », « laitue (-8,5%) », « boboë fumé (-4,0%) », « feuilles de patate (-2,6%) », « bonga frais (-1, %) », « konkoe fumé (-2,7%) », « orange locale (-5,1%) », « sucre en poudre 1 kg (-1,8%) ».
L’INS résume que l’analyse selon l’état des produits montre que les produits frais ont fortement contribué à la variation mensuelle du niveau général des prix avec une hausse de 0,3%. Les produits « hors énergie et produit frais » et les produits de l’énergie, eux sont restés quasi stables. Par rapport à la provenance, les produits locaux ont enregistré une hausse de 0, % tandis que les produits importés sont restés quasi stables. Concernant les secteurs de production, la hausse des prix de ce mois est principalement attribuable au secteur primaire, avec une augmentation de 0,4%. En termes de durabilité, ce sont les produits non durables (+0,2%) qui ont contribué de manière plus marquée à l’augmentation du niveau général des prix.
Comparaison annuelle
L’INS rappelle qu’en glissement annuel, l’indice harmonisé des prix à la consommation de Conakry s’est accru de 4,2% contre 5,2 % en janvier 2025. En effet, le niveau d’indice de 163,5 observé en février 2025, comparé au niveau d’indice relativement élevé de 156,8 de février 2024 (suite à l’explosion à Conakry du grand dépôt des produits pétroliers de Guinée), a induit un glissement relativement faible. Le taux d’inflation en moyenne annuelle calculé sur la base des indices moyens des 12 derniers mois s’établit à Conakry à 7,4% contre 7,8% en février 2025.
Qu’au niveau national, les prix à la consommation des ménages au mois de février 2025 enregistrent une hausse en glissement annuel de 2,7%, consécutive aux glissements annuels observés à Conakry (+4,2%), Kankan (+2,1%), N’Zérékoré (+3,1%), Boké (+2,4%), Labé (+2,1%), Faranah (+2,2%), Kindia (+1,0%) et Mamou (+0,8%).
L’analyse suivant les fonctions de consommation révèle dans l’ordre des contributions au niveau national, les glissements annuels en février 2025 : « alimentation et boisson non alcoolisées (+5,5%)», « restaurants et hôtels (+0,4%) », « articles d’habillement et chaussures (+0,8%) », « logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles (+0,7%)», « santé (+1,1%) », « transports (+0,3%) » « meubles, articles de ménages et entretien courant du foyer (+0,6%) », « biens et services divers (+0,5%) », « enseignements (+1,6%) », « boissons alcoolisées, tabac et stupéfiant (+2,2%) », « Loisirs et cultures (+0,8%) » et « Communications (+0,1%)».
Au niveau national, l’analyse des prix selon l’état des produits montre que les produits frais (+5,6%) ont plus contribué à la variation en glissement annuel, suivis de l’inflation sous-jacente (+0,6%) et des produits de l’énergie (+0,3%). Par rapport à la provenance, les produits locaux (+3,5%) et les produits importés (+0,5%) ont connu une hausse. Au regard des secteurs de production, les produits du secteur primaire (+6,0%) tout comme les produits du secteur tertiaire (+0,5%) et du secteur secondaire (+0,5%) ont observé une hausse. Concernant la durabilité, les produits non durables (+4,2%) ont plus contribué à la variation du niveau général des prix.
Souleymane Doré